Le président par intérim du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Philippe Cowli, a réagi à l’annulation du congrès extraordinaire du 15 décembre 2023, qui devait élire le successeur d’Henri Konan Bédié, décédé le 2 août 2023.
Dans une déclaration publiée le 16 décembre, il a dénoncé une « ingérence interne » de certains cadres du parti, qui auraient tenté de « faire échec à la volonté du président Bédié » et de « saper l’autorité du président par intérim ».
Il a affirmé que le congrès extraordinaire avait été reporté à une date ultérieure, en raison du processus d’enrôlement pour l’inscription sur la liste électorale en cours en Côte d’Ivoire, et à la demande des militants de base du PDCI, qui souhaitaient se consacrer à cette tâche.
Il a démenti l’existence d’un autre communiqué, qui aurait été signé de son nom et qui aurait maintenu la tenue du congrès extraordinaire. Il a qualifié ce document de « faux » et de « nul et de nul effet ».
Il a appelé les militants du PDCI à rester mobilisés et unis, et à se préparer au prochain congrès, qui devra désigner le nouveau président du parti et le candidat à l’élection présidentielle de 2024.
Il a également rendu hommage au président Bédié, qu’il a qualifié de « grand homme d’Etat » et de « père fondateur du PDCI moderne ».
Le PDCI est le plus vieux parti de Côte d’Ivoire, créé en 1946 par Félix Houphouët-Boigny, le premier président du pays. Il a été au pouvoir jusqu’en 1999, date du coup d’Etat qui a renversé Bédié. Depuis, il est passé dans l’opposition, et a noué des alliances avec d’autres formations politiques, notamment le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo.
Le congrès extraordinaire du PDCI était initialement prévu le 8 décembre 2023, puis reporté au 14 décembre, avant d’être finalement annulé. Il devait permettre au parti de se doter d’un nouveau leader, après le décès de Bédié, qui avait dirigé le parti pendant 29 ans, sans désigner de dauphin politique.
Plusieurs candidatures avaient été déposées, dont celle de Maurice Kacou Guikahué, le secrétaire exécutif en chef du PDCI, qui avait été rejetée par la commission électorale du parti, pour « non-respect des statuts et du règlement intérieur ». Guikahué avait contesté cette décision, et avait annoncé son maintien dans la course, avant de se retirer par deux fois.
Le report du congrès extraordinaire a suscité des réactions contrastées au sein du PDCI, entre ceux qui soutiennent la décision du président par intérim, et ceux qui y voient une manoeuvre pour écarter certains candidats.
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Source : Lementor.net
