Le président du Wydad Casablanca arrêté pour trafic international de drogues.

Le président du club marocain du Wydad Casablanca, Saïd Naciri, a été arrêté ce vendredi dans le cadre d’une affaire de trafic international de drogues, selon la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Il est soupçonné d’être impliqué dans un réseau criminel de trafic de drogues dures entre la Belgique, la France et les Pays-Bas.

Saïd Naciri, qui est également le président de la Ligue nationale de football professionnel (LNFP), a été interpellé à l’aéroport Mohammed V de Casablanca, alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour Paris. Il a été placé en garde à vue, en attendant son audition par le procureur général près la Cour d’appel de Casablanca.

Le président du Wydad fait partie des 25 personnes impliquées dans cette affaire de trafic de drogues nommée « Opération Mousquetaire », qui a été démantelée en octobre dernier par les services de sécurité marocains, en collaboration avec leurs homologues européens. Selon les médias marocains, le réseau aurait écoulé plus de 15 tonnes de cocaïne et d’héroïne en Europe, en utilisant des camions de transport de fruits et légumes.

L’arrestation de Saïd Naciri a provoqué un choc dans le monde du football marocain, où il est considéré comme l’un des dirigeants les plus influents et les plus riches. Il a été élu à la tête du Wydad Casablanca en 2014, et a mené le club à plusieurs titres nationaux et continentaux, dont la Ligue des champions d’Afrique en 2017.Il est également le propriétaire de la chaîne de télévision Arryadia, spécialisée dans le sport.

L’affaire de trafic de drogues impliquant le président du Wydad n’est pas la première du genre au Maroc, où plusieurs personnalités publiques ont été éclaboussées par des scandales liés au narcotrafic. En juin dernier, un baron français de la drogue, recherché par Interpol, avait été arrêté à Casablanca. En octobre 2020, un autre baron français, Sophiane Hambli, avait été arrêté dans une clinique de Tanger. En février 2022, un officier de police à la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) avait été condamné à 10 ans de prison pour trafic international de stupéfiants.