La CAN 2024, qui se déroule en Côte d’Ivoire du 13 janvier au 11 février, connaît un début chaotique à cause du scandale des billets de match. Alors que la CAF et le COCAN avaient annoncé des mesures pour éviter la vente illégale de billets sur le marché noir, de nombreux revendeurs ont réussi à se procurer des stocks de billets qu’ils proposent à des prix exorbitants sur les réseaux sociaux. Cette situation a provoqué la colère des supporters, qui se sont retrouvés privés de places pour assister aux matchs, et des délégations étrangères, qui ont dénoncé le manque d’organisation et d’hospitalité de la part des autorités ivoiriennes.
Selon certaines informations la CAF et le COCAN ont mis en vente 47 000 billets pour chaque match, dont 38 000 ont été enregistrés. Le reste, estimé à près de 10 000 billets, se retrouverait sur les marchés noirs, selon plusieurs témoignages de clients potentiels. Certains revendeurs auraient demandé jusqu’à 45 000 FCFA pour un billet de catégorie 3, normalement vendu à 1 000 FCFA. Face à cette flambée des prix, de nombreux fans ont renoncé à acheter des billets, ce qui a entraîné des gradins vides lors de certains matchs.
La CAF et le COCAN ont réagi en annonçant la mise en place d’un système de revente de billets en ligne, qui permet aux détenteurs de billets de les revendre à leur prix initial, et aux acheteurs de les acquérir en toute sécurité. Cette initiative vise à garantir que les places disponibles soient mises à la disposition du public afin de donner l’opportunité aux supporters d’obtenir des billets.
Toutefois, cette mesure semble insuffisante pour calmer la grogne des supporters, qui accusent la CAF et le COCAN de négligence et de complicité avec les revendeurs. Certains se demandent comment ces derniers ont pu obtenir autant de billets, alors que le système de billetterie était censé être sécurisé et limité à six billets par personne et par match. D’autres s’interrogent sur le choix du prestataire retenu pour la billetterie, qui n’aurait pas suivi les recommandations du COCAN et qui n’aurait pas d’implantation locale.
La polémique des billets a également terni l’image de la Côte d’Ivoire, qui se voulait être le pays de l’hospitalité. Plusieurs délégations étrangères ont exprimé leur mécontentement face aux difficultés rencontrées pour obtenir des billets, mais aussi pour se déplacer, se loger et se restaurer. Certains ont même menacé de boycotter la compétition si les conditions ne s’amélioraient pas.
La CAN 2024, qui devait être une fête du football africain, est donc devenue une source de frustration et de tension pour les acteurs et les spectateurs. La CAF et le COCAN devront redoubler d’efforts pour résoudre les problèmes liés à la billetterie et pour restaurer la confiance et la joie des fans. Sinon, la CAN 2024 risque de rester dans les mémoires comme une CAN « amère ».
Source : Lementor.net
