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Arrestation d’Issa Kaou Djim : un coup porté à la liberté d’opinion au Mali ?

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L’arrestation ce jour d’Issa Kaou Djim, personnalité politique malienne connue pour ses opinions tranchées, a suscité une vive indignation au sein de la société civile. Pour de nombreux observateurs et citoyens, cette détention arbitraire marque un tournant préoccupant et aggravant dans la transition politique actuelle. Kaou Djim, qui aurait mis en doute l’existence d’un complot visant à déstabiliser la transition au Burkina Faso, a été emprisonné pour avoir exprimé une opinion divergente, qualifiée par certains de « subversive ». Cette situation amène plusieurs personnalités maliennes, tant connues que souhaitant garder l’anonymat, à exprimer leur colère et à s’interroger sur la liberté d’expression dans un pays en quête de stabilité.

« Le droit au doute n’est-il plus permis ? »

Mohamed Maiga, universitaire et ancien militant des droits de l’homme, a déclaré : « Si émettre un doute est aujourd’hui considéré comme un crime, alors nous marchons sur une pente dangereuse. Kaou Djim a exprimé une opinion, un simple doute ! Cela ne devrait pas lui valoir la prison. » Pour lui, cette arrestation témoigne d’un climat de répression grandissante, où tout critique ou interrogation sur les actions des autorités de transition est immédiatement muselé.

Quant à l’animateur emblématique de l’émission « Parole au Peuple », Cheikh Koné, il se dit profondément ébranlé par l’affaire. « Ce n’est pas seulement Kaou Djim qui est attaqué, c’est la liberté d’opinion de tous les Maliens qui est en péril. J’ai toujours pris soin de ne pas franchir certaines lignes, mais aujourd’hui je me demande jusqu’où nous pourrons aller. Sommes-nous désormais tous sur la sellette ? », s’indigne-t-il, soulignant que les journalistes et animateurs politiques sont de plus en plus contraints à l’autocensure.

Un soutien qui grandit malgré la peur

Plusieurs citoyens anonymes ont également témoigné de leur soutien à Kaou Djim dans des groupes de discussion privés, de peur de représailles. « Aujourd’hui, c’est lui. Demain, cela pourrait être moi ou n’importe qui d’autre, » confie un activiste qui préfère garder l’anonymat. « Nous sommes dans un climat où la simple expression d’une idée peut vous envoyer derrière les barreaux. » Le sentiment de peur se mêle à celui de solidarité parmi ces anonymes, qui reconnaissent en Kaou Djim une voix courageuse face aux intimidations.

Fatoumata Traoré, une enseignante, s’est quant à elle exprimée sur les réseaux sociaux, appelant à une mobilisation pacifique pour demander la libération de Kaou Djim. « On ne peut pas rester silencieux alors que des Maliens sont persécutés pour avoir exprimé leurs doutes. Le doute, c’est l’essence même de la pensée critique. Si la junte refuse cela, alors c’est tout notre avenir démocratique qui est en danger. »

Une situation qui interpelle les consciences

Dans ce contexte, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la direction que prend le Mali. « Où va le pays ? À ce rythme, est-ce que le processus de transition peut vraiment être crédible ? » s’interroge Souleymane Doumbia, juriste et activiste des droits civiques. Il déplore que la transition soit de plus en plus perçue comme un écran de fumée masquant une répression de la société civile.

Au sein de la société civile malienne, l’arrestation de Kaou Djim est devenue le symbole d’une répression croissante. « Nous sommes en train de perdre les acquis démocratiques chèrement gagnés par nos aînés », estime Halimatou Diarra, figure du mouvement de jeunesse. « Nous ne devons pas laisser la peur nous museler. Kaou Djim est peut-être derrière les barreaux, mais son combat continue de nous inspirer. Le Mali est une terre de parole libre, et nous devons nous battre pour que cela demeure. »

Un avenir incertain pour la liberté d’expression au Mali

Pour beaucoup, cette affaire met en lumière un dilemme pressant : celui de continuer à exprimer son opinion au risque de subir des représailles, ou de céder au silence et à la peur. « Cette arrestation n’est pas un cas isolé », avertit Cheikh Koné, « c’est un avertissement pour nous tous. » Les voix qui s’élèvent en soutien à Kaou Djim rappellent que la liberté d’opinion et d’expression est un droit fondamental, et que toute société qui les bafoue se met en péril.

En somme, au-delà du cas de Kaou Djim, c’est l’avenir même de la liberté d’expression au Mali qui semble en jeu.

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