Les élections législatives, provinciales et locales tenues dimanche au Tchad ont enregistré un faible taux de participation de 52,37 % à la clôture des bureaux de vote, selon l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE).
Si les militaires ont voté dès samedi avec un taux de participation supérieur à 72 % et la population nomade à 54 %, l’affluence générale reste marquée par une désaffection notable, notamment à N’Djamena, où seulement 36,22 % des électeurs ont voté, d’après les estimations en cours de dépouillement.
Des soupçons de fraudes ont été soulevés dans certains arrondissements de la capitale. Le Parti fédéral pour la justice et le développement (PFJD), par la voix de son candidat Abdelaziz Koulamallah, a dénoncé dans une vidéo sur sa page Meta la participation de militaires sans pièces justificatives, affirmant que certains auraient voté à plusieurs reprises.
Face à cette situation, des partis d’opposition ont annoncé leur retrait du processus électoral dans le 3e arrondissement de N’Djamena. Succès Masra, chef du principal parti d’opposition, a revendiqué la faible participation comme une réponse à l’appel au boycott de son mouvement : « L’écrasante majorité de ceux qui ont voté pour la présidentielle sont restés chez eux. »
Ces élections, perçues comme un test démocratique pour le pays, se déroulent dans un climat tendu, où accusations et désillusions dominent. Les résultats définitifs devraient être annoncés dans les prochains jours.
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