La ville stratégique de Goma, située à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), est en proie à une grave crise sécuritaire et humanitaire, alors qu’elle est désormais sous la menace directe des rebelles du M23 et, selon des accusations, de l’armée rwandaise. Cette escalade survient après plusieurs jours de combats intenses, mettant en lumière les tensions régionales exacerbées et l’impasse diplomatique.
Un conflit qui dépasse les frontières
Selon des rapports des Nations-Unies, l’armée rwandaise aurait franchi la frontière pour soutenir le M23, un groupe armé antigouvernemental qui combat l’armée congolaise depuis plus de trois ans. Ces manœuvres militaires, impliquant entre 3.000 et 4.000 soldats rwandais selon des estimations onusiennes, marquent une nouvelle étape dans ce conflit régional.
Le président rwandais, Paul Kagame, a tenu des propos particulièrement virulents envers son homologue congolais Félix Tshisekedi, remettant en question la légitimité de son élection. « La personne qui cause des problèmes entre le Rwanda et la RDC n’a jamais été élue, et vous le savez très bien », a-t-il déclaré publiquement, ajoutant une dimension politique à un conflit déjà complexe.
De son côté, l’ONU a condamné fermement les incursions rwandaises et exhorté Kigali à respecter la souveraineté congolaise. Ces actions, qualifiées de « déstabilisatrices », ont conduit le Conseil de sécurité des Nations-Unies à se réunir en urgence, appelant à un retrait immédiat des troupes rwandaises.
Goma, symbole de fragilité
La chute de Goma, grande ville de l’est de la RDC et centre névralgique pour la région des Grands Lacs, apparaît imminente. Face à l’incapacité des Forces armées de la RDC (FARDC) à contenir l’avancée des rebelles, des soldats congolais ont commencé à remettre leurs armes aux casques bleus présents sur place. Ce geste illustre le désespoir croissant
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