Dans un virage politique récent qui a secoué le paysage ivoirien, le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement Démocratique Africain (PDCI-RDA) a publiquement dénoncé les propos controversés du Ministre Serey Doh Célestin, tenus lors d’un meeting dans le Département de Kouibly. Ces déclarations, jugées xénophobes et clivantes par le parti, risquent de fragiliser davantage le tissu social d’une nation encore convalescente des cicatrices de ses crises politiques passées.
Lors de ce rassemblement, le ministre, qui est également Président de la Région de Guémon et actuel Ministre délégué aux Affaires maritimes, s’est illustré par des commentaires qui ont rapidement suscité l’indignation. Selon les comptes rendus, il aurait remis en question l’identité ivoirienne de certains citoyens en se basant sur des critères ethniques et régionaux, provocant un tollé public et un malaise palpable parmi la population et les hauts cadres de l’État.
Le PDCI-RDA, parti historique et figure de proue de la politique ivoirienne depuis l’ère de Félix Houphouët-Boigny, n’a pas tardé à réagir. Dans une déclaration officielle, le parti a exigé la démission immédiate de Célestin du gouvernement, arguant que les responsabilités d’un ministre devraient transcender les clivages partisans et ethniques pour favoriser l’unité et la cohésion nationale. Le parti a également appelé le gouvernement à condamner ces propos et à prendre des mesures conformément aux lois de la République, soulignant l’importance de la stabilité nationale surtout à l’approche des élections présidentielles de 2025.
Cette affaire soulève des questions cruciales sur le rôle des dirigeants et leur impact sur la cohésion sociale dans un pays marqué par une diversité culturelle profonde mais également par des tensions intermittentes. Le PDCI-RDA, en affirmant son soutien inconditionnel à Tidjane Thiam, actuel président du parti, réitère son engagement envers une politique qui aspire à une Côte d’Ivoire unie et prospère, gouvernée dans le respect et l’inclusion de toutes ses composantes.
Le pouvoir judiciaire, invoqué par le PDCI-RDA, se trouve désormais au pied du mur, face à la nécessité de gérer cette crise avec la fermeté requise pour prévenir d’autres dérapages. La réaction du gouvernement face à cette exigence sera déterminante pour le futur politique immédiat du pays, notamment en ce qui concerne les aspirations des Ivoiriens à une coexistence pacifique et respectueuse des diversités qui composent le tissu national.
En conclusion, l’appel du PDCI-RDA à la sérénité et à l’engagement civique de la population est un rappel opportun de l’importance de la vigilance et de la responsabilité collective dans la préservation de l’unité nationale, surtout dans un contexte préélectoral. Reste à voir comment cette situation évoluera et quelles seront les répercussions de ces tensions sur la conduite des affaires publiques en Côte d’Ivoire dans les mois à venir.
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