Le député-maire d’Agnam, Farba Ngom, a été placé sous mandat de dépôt ce jeudi, suite à son audition au Tribunal du Pool judiciaire financier (PJF) de Dakar. Accusé de détournement de deniers publics à hauteur de 125 milliards de FCFA, le parlementaire de l’opposition, membre de l’Alliance pour la République (APR), fait face à de graves charges, notamment association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, escroquerie portant sur les deniers publics, corruption, trafic d’influence et abus de biens sociaux.
L’arrestation de Farba Ngom a été rendue possible après la levée de son immunité parlementaire par ses pairs, le 24 janvier dernier. Cette affaire implique également d’autres proches de l’ancien président Macky Sall, dont son fils, Amadou Sall. L’opposition dénonce ces accusations, les qualifiant d’acharnement politique.
Dans un entretien récent accordé au journal « Jeune Afrique », l’ancien président Macky Sall a exhorté ses successeurs à se concentrer sur le développement du pays plutôt que sur son bilan. « Je n’ai peur de rien. Ils peuvent me poursuivre s’ils le souhaitent. Mon bilan est là, visible, et je n’ai rien à cacher », a-t-il déclaré.
Cette affaire rappelle les précédents dossiers judiciaires impliquant des figures politiques sénégalaises, telles que Karim Wade et Khalifa Sall, tous deux condamnés pour des faits similaires. Ces cas soulèvent des questions sur l’indépendance de la justice et la lutte contre la corruption au Sénégal.
Le procès de Farba Ngom et de ses coaccusés sera suivi de près, tant par la classe politique que par la société civile, dans un contexte où la transparence et la reddition des comptes sont au cœur des préoccupations nationales.
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