Après six années d’exil, l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a marqué son retour en Afrique par une visite hautement symbolique au Ghana. Dans un message publié ce mardi sur son compte X (anciennement Twitter), l’ex-Premier ministre ivoirien a annoncé sa présence sur le sol ghanéen, posant devant le monument emblématique de Kwame Nkrumah, père fondateur du panafricanisme moderne.
« Comme lui, le doigt pointé vers l’horizon, j’affirme avec force : marcher ensemble vers la victoire. Nous avons une mission, un devoir sacré envers nos peuples : construire une Afrique digne, souveraine et unie », a déclaré Guillaume Soro, affichant un ton résolument panafricain.
Cette apparition publique au Ghana représente bien plus qu’un simple déplacement pour l’ancien chef du gouvernement ivoirien. Interdit d’accès à plusieurs pays africains ces dernières années, Soro qualifie ce retour de « pèlerinage » sur une « terre bénie du panafricanisme », longtemps restée inaccessible.
« Je suis heureux de mon retour au meilleur moment », a-t-il écrit, promettant la diffusion d’un reportage exclusif sur sa chaîne YouTube ce mercredi à 10h GMT. Ce contenu audiovisuel retracera les étapes de son retour, ainsi que sa visite au mausolée de Nkrumah à Accra.
Ce geste, à la fois politique et symbolique, relance les interrogations sur les intentions futures de Guillaume Soro, dont l’exil et les condamnations judiciaires en Côte d’Ivoire ont marqué les dernières années. Pour ses partisans, ce retour en Afrique, même hors de son pays natal, est perçu comme un signe d’engagement renouvelé dans la vie politique continentale.
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