Le FPI Ne Veut Pas De La Reforme Du Système Sécuritaire

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La rébellion qui a attaqué dans la nuit du 18 au 19 Septembre 2002, loin d’être un fait banal, a plutôt constitué un tournant décisif dans l’histoire de notre pays. En effet, cette rébellion a eu pour principales cibles la République, la Souveraineté, l’Etat de Droit et de la démocratie. Son objectif était de détruire la Nation Ivoirienne.

Aussi, face à la volonté manifeste des acteurs de cette rébellion, avec la complicité de la communauté internationale de déstabiliser la Côte d’ivoire, le Président Laurent GBAGBO et son gouvernement d’alors, dirigé par le premier Ministre Pascal AFFI N’GUESSAN, ont-ils choisi la voie du dialogue pour sauvegarder la paix, la souveraineté, l’unité nationale et pour sortir le pays de la crise armée. Ce choix politique a abouti à des négociations et à la signature de plusieurs Accords, entre  les auteurs de la rébellion et l’Etat Ivoirien. Le processus de  mise en œuvre de ses Accords, engagé par le Président Laurent GBAGBO, a permis au plan militaire, entre autres :

    la réintégration, avec rappel de solde, des éléments des forces de défense et de sécurité, déserteurs et membres de la rébellion ;

 * l’intégration dans l’armée nationale de Côte d’ivoire, dans la police nationale et dans la gendarmerie des combattants de la rébellion ;

* la création du Centre de Commandement Intégré

Au nom de la continuité de l’Etat, ce processus de mise en œuvre de ces Accords a repris avec le régime issu de coup de force du 11 Avril 2011. C’est ainsi que le gouvernement en place a annoncé une réforme du Système de Sécurité de la République. En catimini, il est en train de la mettre en œuvre en dehors de l’esprit et de la lettre des différents Accords signés. Après ce bref rappel des faits, le FPI procède à l’analyse de la situation et donne sa position :                                                                                                                                                       

les Faits

–          La tentative du coup d’Etat des 18  et 19 Septembre 2002, muée en rébellion armée, a coupé la Côte D’ivoire en deux : la partie Nord aux mains des combattants rebelles; et la  partie Sud, sous contrôle du gouvernement légal.

–          le Président de la République, Son Excellence Monsieur Laurent GBAGBO, a proposé à la rébellion armée des négociations qui ont abouti à la signature des Accords de Lomé 1 et 2, de Linas-Marcoussis, d’Accra 1-2 et 3, de Pretoria 1 et 2 et de Ouagadougou 1-2-3 et 4

–          Au plan militaire, les auteurs de la rébellion et l’Etat Ivoirien ont convenu de s’accorder sur un mécanisme spécial de restructuration et de refondation de l’armée avec la volonté politique affichée d’intégrer les deux armées. Ces préoccupations sont clairement exprimées notamment dans les Accords  suivants :

a)      de Linas-Marcoussis  du 23 Janvier 2003;

b)     d’Accra III du 30 Juillet 2004 ;

c)      de Pretoria  du 06 Avril 2005 ;

d)     de Ouagadougou du 04 Mars 2007 ;

Cependant, de 2012 à ce jour, le Gouvernement en place organise seul des séminaires et prend des actes  en violation des Accords obtenus et signés à l’issue des différentes négociations.                                                                 

2- Notre Analyse :

ü  Le Front Populaire Ivoirien note que le pouvoir en place en initiant ces séminaires sans un cadre consensuel, répond à un souci caché de mise en place de sa propre milice en vue d’une conservation par la force du pouvoir d’Etat ;

ü  le Front Populaire Ivoirien relève que le coup d’ETAT militaire du 24 Décembre 1999, la rébellion armée des 18 et 19 Septembre 2002 et le conflit armé  du 11 Avril 2011 ont fortement désorganisé les institutions de défense et de sécurité ivoiriennes. Ces différentes  situations ont par ailleurs instauré au sein de ces institutions une méfiance et une crise de confiance qui constituent à coup sûr une menace pour la stabilité et la paix dans le pays ;

ü  Le Front Populaire Ivoirien retient que la réforme du système de sécurité telle qu’amorcée  par le régime en place, se fondant essentiellement  sur une approche unilatérale, ne vise qu’à régler les préoccupations des vainqueurs militaires du 11 Avril 2011 et leurs alliés. Cette réforme est par conséquent loin de garantir à la Côte d’Ivoire un environnement sécurisé et paisible.

3- Notre position :

     Le Front Populaire Ivoirien s’insurge et demande avec insistance :

Ø  la suspension de la réforme du système de sécurité telle que conçue et conduite actuellement ;

Ø  la refonte du secrétariat du Conseil National de sécurité et la redéfinition de ses attributions par la loi ;

Ø   l’abrogation de l’ordonnance No 2011-33 du 17 Mars 2011 portant unification des Forces Armées Nationales de Côte d’Ivoire et des Forces Armées des forces nouvelles ;

Ø  le retour à la dénomination des Forces Armées Nationales de Côte d’Ivoire  (FANCI) et non de force républicaine de Côte d’Ivoire (FRCI), qui dans l’expérience ivoirienne donne l’image d’une force assimilable à une milice de Parti ;

Ø  la prise en compte de toutes les recommandations contenues dans les différents accords signés dans le cadre de la résolution du conflit armé qu’a connu notre pays ;

Ø  le recours permanent au dialogue politique pour régler les conséquences de la crise et pour organiser les Etats Généraux de la République (EGR) tels que souhaité par le F.P.I afin de réconcilier les institutions ivoiriennes avec elles-mêmes et avec le peuple souverain de Côte d’Ivoire.

Fait à Abidjan, le 9 février 2014

Vice-président chargé de la Défense et de la sécurité

NB : le titre est de la rédaction  

 

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