Ancien député de Facobly et homme d’affaires reconverti en politique, Évariste Méambly ambitionne désormais de briguer la magistrature suprême. Ce samedi 23 mai, il a officiellement annoncé sa candidature au congrès du RHDP, prévu les 20 et 21 juin prochains. Une étape décisive en amont de l’élection présidentielle d’octobre 2025.
En se positionnant dans cette course, Méambly entre en lice pour représenter le parti au pouvoir, face à un Alassane Ouattara encore silencieux sur ses intentions, mais dont plusieurs cadres militent déjà pour un nouveau mandat.
Un profil atypique au sein du RHDP
Fondateur du parti Agir pour le Peuple, absorbé par le RHDP en 2018, Évariste Méambly n’en est pas à son premier tournant politique. Ancien allié de l’opposition, il a su naviguer entre les courants pour se faire une place au sein de la majorité présidentielle. Aujourd’hui, il se présente comme une alternative interne, fidèle à la ligne du parti tout en défendant une vision renouvelée.
Dans son message, il s’adresse à la jeunesse et aux territoires marginalisés : « Je suis le porte-voix d’une génération bien formée, engagée, mais souvent mise à l’écart », a-t-il déclaré. Son ambition : replacer les jeunes et les régions au cœur du développement national.
Un projet structuré en trois axes
La plateforme politique de Méambly repose sur trois grandes priorités. D’abord, l’amélioration de l’employabilité des jeunes à travers un plan d’action régionalisé. Ensuite, une stratégie d’industrialisation ambitieuse, qui prévoit la mise en place de 62 unités industrielles dans les différentes régions du pays entre 2025 et 2029. Enfin, la promotion de la cohésion sociale, avec une proposition phare : une loi d’amnistie parlementaire visant à tourner la page des violences postélectorales de 2010.
Malgré ses ambitions, l’ex-parlementaire réaffirme son attachement à Alassane Ouattara, qu’il qualifie de « référent politique », tout en se déclarant prêt à affronter les autres candidats, qu’ils viennent du PDCI, du FPI, du PPACI ou de GPS. Il mise sur son expérience et son enracinement local pour faire la différence.
« Il est temps de reconstruire une nation réconciliée, confiante, tournée vers l’avenir », a-t-il conclu, appelant à une nouvelle ère pour la Côte d’Ivoire.
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