Universités De Cote d’Ivoire : Pourquoi La Police Universitaire Doit Rester Sur L’espace Universitaire

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Elle a certes fait une erreur, mais la police universitaire doit demeurer sur l’espace estudiantin.

Un vent de violence a soufflé pendant quelques jours sur les universités Félix Houphouët Boigny et Nangui Abrogoua. Durant une semaine, le désordre avait renoué avec ces espaces universitaires. Après les évènements du 6 février, ces temples de la connaissance ont à nouveau été perturbés le 18 février. A l’université de Cocody, c’est une horde d’étudiants membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), armés de gourdins et de machettes qui ont fait une descente, selon eux, pour riposter à la bastonnade dont a été victime un des leurs la veille par la police universitaire. Le bilan : des étudiants blessés, le siège de la police universitaire saccagés et des vitres des véhicules brisées.  A l’Université Nangui Abrogoua, ces mêmes Fescistes s’en sont pris aux responsables de l’université qui avaient convoqué leurs camarades pour un Conseil de discipline. Selon les responsables de cet établissement, ces violences ont commencé le 6février, quand les dirigeants de l’université ont rejeté une requête de la Fesci qui souhaitait se voir reverser une “ristourne de 200 F Cfa sur chaque kit” d’inscription d’étudiant, dont le coût est de 3000 Fcfa. Une décision qui a entrainé une vague de violentes manifestations, de perturbation de cours, de destruction des documents administratifs dans le service de la scolarité, et de blocages faits aux étudiants dans le processus d’inscription”. Des faits qui, selon les responsables, constituent une “violation grave et flagrante du Règlement intérieur et de la Charte d’éthique et de la déontologie adoptée par le Conseil d’université le 4décembre 2013”. Et la journée du vendredi, un Conseil de discipline avait été “convoqué pour entendre les motivations réelles des étudiants perturbateurs. Malheureusement en lieu et place des concernés, ‘’c’est une cohorte de personnes, qui s’est déportée sur le campus’’. Là encore, ce sont les vitres de plusieurs bâtiments qui ont volé en éclat, en plus de ceux de divers véhicules. A Nangui Abrogoua, les responsabilités ont été prises. Le Conseil de discipline de cette Université a infligé, le vendredi 21 février, une suspension d’un an à l’encontre de sept étudiants membres de la Fesci, considérés comme les principaux meneurs d’une série de violences impliquant des étudiants. Et depuis, les cours se déroulent aisément sur cet espace universitaire. Du coté de l’Université FHB, la Coordination nationale des enseignants du supérieur et chercheurs (Cnec) s’est accaparé l’affaire. Dans un communiqué rendu public, la Cnec section Université FHB après avoir exprimé sa compassion aux victimes et souhaité prompt rétablissement aux blessés, Demande qu’une enquête soit diligentée afin de situer les responsabilités et punir les coupables conformément aux réglementations en vigueur. Mais au même moment, elle demande aux Enseignants-chercheurs et aux chercheurs de rester chez eux jusqu’à ce toute la lumière soit faite sur ces agressions, et que par voie officielle, la Présidence de l’UFHB leur demande d’y retourner pour les activités académiques. Au cours du dialogue directe tenu le 24 février entre le ministre de l’enseignement supérieur et les leaders syndicaux des organisations estudiantines, Le ministre Cissé Bacongo a été on ne peut plus clair. Il a expliqué à ses hôtes qui demandaient purement et simplement la dissolution de la police universitaire que cela n’était pas possible. «La police universitaire ne quittera pas l’espace universitaire, parce qu’elle a sa raison d’être », avait-il affirmé. Le ministre a expliqué aux étudiants que c’est lors du Conseil des ministres en date du 5mars 2013 que le gouvernement a décidé de concéder- suite à une offre spontanée, la prestation de service de sécurité dans les universités publiques, les Centres régionaux des œuvres universitaires (Crou) et les Centres de recherche, avec effet immédiat-à la Société d’infrastructure moderne pour le développement de la Côte d’Ivoire (Simdci). Selon lui, cette décision du gouvernement vise à s’assurer que la sécurité, notamment, de l’environnement, des infrastructures et des équipements des structures universitaires sera réalisée effectivement, dans les meilleures conditions. «Les importants travaux de réhabilitation et d’équipement engagés dans lesdites structures, constituent un immense sacrifice consenti par le gouvernement qui exige qu’ils soient protégés», avait indiqué le ministre. Ainsi, la police universitaire va mener un combat sans relâche contre l’insécurité sous toutes ses formes dans les structures de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. La mission confiée étant: la protection des autorités académiques et administratives ; le maintien de l’ordre sur les campus; le contrôle à l’entrée et à la sortie des campus ; la surveillance des administrations ; anticipations sur tous les mouvements dans les campus par la sensibilisation ; la sécurisation des infrastructures et équipements; la protection des aires et de l’environnement. Cependant il les avait rassurés que la hiérarchie de cette police universitaire avait été déjà saisie afin que des sanctions exemplaires soient prises contre les agents qui se sont rendus coupables d’actes de violences. La semaine dernière, la direction de la Simdci, responsable de cette police, a identifié 20 éléments impliqués dans ces actes de violence et les a radiés. Malgré ces actes, le Conseil de l’Université FHB ‘’décide de la suspension des activités de la police universitaire sur le campus, en attendant qu’une solution consensuelle’’, gage d’une paix durable sur l’espace universitaire, soit trouvée. Alors question : Le conseil de l’université est il au dessus du ministre ? Un Conseil d’université peut-il casser un décret présidentiel ? Pourquoi le Conseil de l’université tient à ce que cette police universitaire soit suspendue, alors que les mis en cause ont été radiés ? Pourquoi la police universitaire gêne tant ? La nature ayant horreur du vide, quelle est la structure qui la remplacera ? Cette police est-elle si inutile ? Tous nous savons que cette police universitaire empêche la Fesci d’exercer. Mais également, elle a permis l’année dernière de mettre le grappin sur quelques autorités, membres du conseil de l’université FHB, qui transportaient de façon furtive certains matériels de l’Université. Pourquoi ces derniers ne seront-ils pas pour la suspension de leur bourreau ? La police universitaire a certes fauté en s’en prenant aux étudiants de médecine après que l’un des leurs ait été lynché par des étudiants, mais est-ce une raison pour couper la tête à tous les membres ?Si la police universitaire doit être dissoute, qu’est-ce qui s’occupera de la sécurité, de l’environnement, des infrastructures et des équipements des structures universitaires ; de la protection des autorités académiques et administratives ; du maintient de l’ordre sur les campus ; du contrôle à l’entrée et à la sortie des campus ;de la surveillance des administrations; des anticipations sur tous les mouvements dans les campus par la sensibilisation ; sécurisation des infrastructures et équipements ; de la protection des aires et de l’environnement. Les éléments de cette structure ont certes commis une bavure, mais comme l’a reconnu le ministre de l’Enseignement supérieur, la poursuite de la formation des agents de la police universitaire aux rudiments du droit, de la criminologie et pourquoi pas de la diplomatie se poursuivra. Il faut donc être patient et savoir raison gardée, vu que cette unité existe dans la quasi-totalité des universités

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