Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Tidjane Thiam, a exprimé, vendredi 27 juin 2025, son profond désarroi face aux propos virulents de certains membres du gouvernement, notamment les ministres Mamadou Touré et Kobenan Kouassi Adjoumani. Dans une déclaration marquée par le calme et la modération, il a dénoncé ce qu’il qualifie de dérive verbale et d’abaissement du débat public.
Des attaques « injustifiées et indignes »
« Il est triste de voir des responsables de haut niveau recourir à l’invective plutôt qu’à l’argumentation », a lancé M. Thiam, qui regrette d’être la cible régulière de critiques acerbes émanant, selon lui, de personnes qu’il n’a jamais rencontrées personnellement. Il s’interroge d’ailleurs sur la crédibilité d’attaques provenant d’acteurs politiques sans lien direct ou connaissance réelle de sa personne : « J’aimerais que les Ivoiriens leur demandent à quel moment ils m’ont vu ou côtoyé. »
Une mise au point sur ses relations passées avec des figures du RHDP
Dans un ton mêlant ironie et gravité, l’ancien banquier a tenu à rappeler qu’il entretient, ou a entretenu, des relations professionnelles solides avec plusieurs figures de l’actuelle majorité présidentielle. Il a cité entre autres l’ancien Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, le vice-président Tiemoko Meyliet Koné, l’ex-Premier ministre Daniel Kablan Duncan, Patrick Achi ou encore le ministre Adama Diawara, son ancien camarade de classe. « Ces personnes me connaissent et n’ont jamais eu besoin de m’insulter pour s’exprimer politiquement. »
Se refusant à répondre par l’agressivité, Tidjane Thiam affirme ne pas vouloir céder à la colère, préférant se désoler pour ceux qui, selon lui, « discréditent le pays par leurs propos ». Il estime que ces invectives ne servent ni la démocratie ni l’image de la Côte d’Ivoire.
« Quelles que soient les circonstances ou le gouvernement en place, je souhaite que mon pays se distingue positivement », a-t-il insisté, rappelant son soutien récent à l’équipe nationale de football malgré les éventuelles récupérations politiques. Une manière de réaffirmer que l’intérêt national prime à ses yeux sur les clivages partisans.
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