Par CB
Le jeudi 24 juillet 2025, cinq grandes centrales syndicales ont lancé un appel pressant à l’État ivoirien pour qu’il ratifie la convention 190 de l’Organisation internationale du travail (OIT), qui vise à combattre la violence et le harcèlement dans le monde professionnel.
Cette initiative collective regroupe l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), la Confédération des syndicats libres DIGNITÉ, la Confédération générale FESACI-CG, l’Union nationale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UNATRCI) ainsi que la centrale HUMANISME.
Lors d’une conférence de presse organisée au siège de HUMANISME à Abidjan-Adjamé (Williamsville), les représentants de ces cinq syndicats, à travers leur porte-parole Soro Mamadou, secrétaire général de HUMANISME, ont exprimé leur détermination commune à voir la Côte d’Ivoire adopter officiellement cette convention, adoptée le 21 juin 2019 lors de la centième session de la Conférence internationale du travail à Genève.
Ils ont souligné que cette convention novatrice établit des règles contraignantes destinées à éradiquer toute forme de violence et de harcèlement au travail, en protégeant notamment les femmes et les jeunes, considérés comme particulièrement vulnérables.
Selon Soro Mamadou, la ratification de cette convention représenterait un engagement fort et attendu, d’autant plus que la Côte d’Ivoire a déjà ratifié 45 conventions et deux protocoles de l’OIT, y compris les dix conventions fondamentales. Il estime que cet engagement renforcerait le dialogue social entre l’État, les employeurs et les travailleurs, tout en améliorant la protection sociale et en créant un environnement professionnel plus sain et productif.
Les syndicats insistent sur le fait que la mise en œuvre de cette convention offrirait un cadre juridique clair permettant de dénoncer et prévenir les abus, garantissant ainsi une meilleure sécurité tant physique que psychologique sur les lieux de travail.
Ils ajoutent que cela contribuerait à améliorer le bien-être des travailleurs, à réduire l’absentéisme et le stress liés aux pressions professionnelles, et à promouvoir l’égalité des chances et l’inclusion, notamment pour les groupes les plus fragiles.
Enfin, ils soulignent qu’un climat de travail sans violence favorisera la confiance, la motivation et l’engagement des employés, ce qui se traduira par une meilleure performance et une croissance économique durable. Pour Soro Mamadou, ratifier la convention 190, c’est aussi offrir à la Côte d’Ivoire un outil important de développement par la protection renforcée de ses travailleurs.
Leave a comment