Par La Rédaction | lementor.net
En déplacement dans le Cavally, Jean-Louis Billon est allé au contact des populations dans une atmosphère chaleureuse qui tranche avec les codes traditionnels de la campagne électorale. À Bloléquin comme à Guiglo, le candidat a multiplié les gestes de proximité, esquissé des pas de danse au rythme local et tendu l’oreille à une population encore marquée par les séquelles des crises passées. Loin des discours technocratiques, c’est un message direct qu’il a adressé : la Côte d’Ivoire ne pourra avancer sans tourner la page des promesses non tenues.
Face à un électorat désabusé, Jean-Louis Billon s’est présenté comme un homme de rupture, sans filtre, promettant non pas un changement de façade, mais une transformation en profondeur. « Je viens pour servir, pas me servir », a-t-il répété avec insistance, dénonçant les dérives d’une classe politique qu’il juge déconnectée. À ses yeux, les grands discours sur la croissance ne pèsent rien face à l’absence de revenus stables et d’emplois durables pour la jeunesse. Son programme, qu’il qualifie de « Plan B pour la Côte d’Ivoire », entend remettre l’économie au service des citoyens, avec des propositions centrées sur l’emploi, l’autonomisation des femmes, le soutien à l’agriculture, et un développement équitable des régions marginalisées.
À travers ce plan, Billon promet une politique ancrée dans les réalités du terrain, articulée autour de solutions concrètes : prix justes pour les produits agricoles, désenclavement des zones rurales, financement de l’initiative féminine et accès universel aux services sociaux de base. Mais c’est surtout son appel à une transition générationnelle qui a marqué les esprits. « Il est temps que ceux nés après l’indépendance prennent la relève », a-t-il lancé, s’adressant à une jeunesse majoritaire dans le pays mais largement absente des postes de pouvoir.
Dans une région meurtrie par l’histoire, son discours prend un relief particulier. Il a évoqué les douleurs du passé sans détour, tout en promettant justice, reconnaissance et inclusion. Là où d’autres voient des zones à pacifier, lui voit un potentiel agricole à libérer et un moteur de croissance sous-exploité. L’accueil des populations a été chaleureux, parfois même enthousiaste. Des figures locales, comme Juste Yahon du mouvement Pierre d’Angle ou encore Mme Dembélé Clémence, représentante des femmes de Blolequin, ont salué la sincérité de sa démarche et rappelé les attentes urgentes en matière d’infrastructures, d’emplois et de dignité économique.
La tournée a aussi révélé une structuration active sur le terrain. Le coordinateur régional Zimien Baibo Judicaël a remis symboliquement les « clés de la région » au candidat, tandis que Martine épouse Konan a annoncé que le nombre de parrainages était déjà presque atteint dans le Cavally. Des signes concrets d’un ancrage politique en construction.
Jean-Louis Billon n’est pas un novice. Il connaît l’appareil économique et les rouages du pouvoir. Mais il sait aussi qu’il incarne une voix dissonante dans un paysage verrouillé. Sa campagne s’appuie sur la force du terrain et l’usure du modèle actuel. À quelques mois du scrutin présidentiel, sa démarche résonne comme celle d’un homme qui veut bousculer l’ordre établi sans promesses tapageuses, mais avec un mot d’ordre simple et revendiqué : remettre l’État au service des Ivoiriens.
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