Par Dohotani Yeo | Lementor.net
À partir du 1er septembre 2025, le Palais de la Culture d’Abidjan appliquera un nouveau règlement destiné à renforcer l’organisation et la discipline lors des spectacles. L’annonce a été faite par son directeur, Koné Dodo, lors d’une rencontre avec les promoteurs culturels et les organisateurs d’événements. Ces nouvelles directives visent à améliorer la qualité des prestations et à préserver la sécurité ainsi que le confort du public, dans un contexte où certaines dérives ont été observées ces dernières années.
Parmi les mesures phares figure le strict respect de la capacité d’accueil des salles : ni plus, ni moins que le nombre de places autorisées. Les organisateurs ne pourront donc plus dépasser la jauge fixée, une pratique qui, par le passé, avait provoqué des encombrements et des risques pour la sécurité. Autre disposition marquante, la coupure automatique de l’électricité en cas de retard significatif sur le démarrage des spectacles, afin d’inciter au respect des horaires annoncés et d’éviter des désagréments pour le public. Enfin, l’interdiction de consommer de l’alcool et de tenir des activités commerciales dans l’enceinte pendant les représentations s’appliquera de manière stricte, avec des contrôles renforcés.
Ces décisions, qui s’inscrivent dans une volonté de professionnaliser davantage le secteur du spectacle vivant, suscitent déjà des réactions contrastées parmi les acteurs culturels. Certains y voient un gage de sérieux et de sécurité, favorable à l’image du Palais de la Culture, tandis que d’autres redoutent un durcissement qui pourrait compliquer l’organisation et impacter les recettes, notamment pour les événements à forte affluence. Koné Dodo, lui, se veut rassurant et insiste sur la nécessité d’instaurer des standards clairs : « Le public mérite des spectacles de qualité, dans des conditions optimales de sécurité et de confort. Ces règles ne sont pas une contrainte, mais une garantie. »
À quelques semaines de l’entrée en vigueur de ces nouvelles dispositions, le message est clair : les organisateurs devront désormais s’adapter à un cadre plus exigeant, où la ponctualité, la discipline et le respect des normes deviennent les piliers du fonctionnement du Palais de la Culture. Reste à savoir si cette rigueur annoncée sera bien appliquée sur la durée et comment elle influencera l’offre culturelle dans la capitale ivoirienne.
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