Par La Rédaction, pour Lementor.net
À l’approche des 7ᵉ et 8ᵉ journées des éliminatoires du Mondial 2026, la Côte d’Ivoire aborde ses rendez-vous contre le Burundi (5 septembre à Abidjan) et le Gabon (9 septembre à Franceville) avec une sélection qui respire la continuité et la stabilité. Emerse Faé, auréolé du sacre continental lors de la CAN 2023, a convoqué un groupe de 23 joueurs mêlant expérience, puissance physique et jeunes talents locaux. L’analyse de cette liste met en lumière une philosophie claire : solidité défensive, densité au milieu et profondeur offensive.
Des gardiens sous contrôle
La hiérarchie des gardiens reste cohérente. Yahia Fofana, indiscutable depuis la CAN, incarne la fiabilité et la constance. Derrière lui, Alban Lafont revient en force avec son expérience européenne, offrant une concurrence saine. Mohamed Koné, jeune gardien de l’ASEC, symbolise quant à lui l’ouverture faite aux talents locaux et l’avenir du poste.
Une défense dense et physique
La ligne défensive convoquée par Faé illustre la recherche d’équilibre entre rigueur tactique et capacité de projection. Odilon Kossounou demeure le pilier de la charnière, tandis qu’Evan N’Dicka apporte sa puissance physique et son impact aérien. Ghislain Konan et Christopher Opéri se disputent le couloir gauche avec des profils complémentaires, tandis que Wilfried Singo s’impose à droite comme latéral moderne, puissant et offensif. La présence d’Emmanuel Agbadou et de Clément Akpa assure une profondeur bienvenue pour sécuriser l’axe.
Un milieu de terrain d’acier
Le milieu ivoirien reste l’une des forces majeures de cette sélection. Le trio Sangaré–Kessié–Seko Fofana allie puissance, endurance et technique. Sangaré excelle dans le rôle de sentinelle, coupant les lignes adverses et protégeant la défense. Kessié, véritable box-to-box, combine récupération et projection, tandis que Seko Fofana reste le moteur, capable de se projeter et d’apporter une menace constante par ses frappes lointaines. Derrière ce trio, Jean-Philippe Gbamin propose une alternative défensive, et Parfait Guiagon incarne une option plus créative, capable de casser les blocs compacts par ses passes et sa mobilité.
Une attaque explosive et variée
L’attaque illustre la diversité des profils offensifs ivoiriens. Sébastien Haller demeure la référence, avant-centre physique, précieux dans le jeu aérien et dos au but. À ses côtés, Simon Adingra représente la nouvelle arme fatale : vitesse, dribble et efficacité, il s’impose comme l’atout le plus percutant de cette génération. Nicolas Pépé apporte quant à lui son expérience et sa capacité à faire basculer un match sur un exploit individuel. Les alternatives ne manquent pas : Amad Diallo, profil plus technique et imprévisible, peut dynamiter les défenses en sortie de banc ; Evann Guessand et Vakoun Bayo représentent des options de puissance et de profondeur ; enfin, la présence de Bazoumana Touré, joueur local de l’ASEC, traduit la volonté d’intégrer de nouveaux visages issus du championnat.
Une philosophie claire
Cette liste témoigne de la continuité du projet d’Emerse Faé : bâtir sur la solidité défensive, dominer physiquement le milieu de terrain et exploiter la vitesse et la créativité des ailes. L’équipe apparaît construite pour contrôler les matchs tout en gardant la capacité de frapper rapidement en transition. L’une des interrogations demeure cependant la régularité offensive : si Haller est en méforme, l’efficacité devant le but peut devenir un problème, malgré la richesse des profils disponibles.
Conclusion
La sélection de Faé pour ces éliminatoires reflète un équilibre tactique mûrement réfléchi. L’ossature de l’équipe reste intacte, renforcée par des retours d’expérience et l’intégration progressive de jeunes talents. Avec une telle densité dans toutes les lignes, la Côte d’Ivoire possède les atouts pour affirmer son statut de favori et poursuivre son parcours vers le Mondial 2026. Reste à transformer cette richesse en constance sur le terrain, condition indispensable pour franchir un nouveau cap.
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