par AN|Lementor.net
La capitale algérienne accueille depuis le 4 septembre la quatrième Foire commerciale intra-africaine (IATF-2025), vitrine majeure des ambitions économiques du continent. En marge de l’événement, les ministres africains du Commerce, réunis vendredi 5 septembre autour du Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), ont affiché une volonté commune : transformer les promesses d’intégration en résultats concrets.
Convocateur de cette rencontre, le ministre algérien du Commerce extérieur, Pr. Kamel Rezig, a accueilli aux côtés du secrétaire général de la Zlecaf, Wamkele Mene, et de la vice-présidente exécutive d’Afreximbank, Kanayo Awani, une vingtaine de décideurs et d’institutions partenaires. Leur message s’est voulu sans ambiguïté : il faut désormais « passer de l’ambition à l’action ».
Des défis bien identifiés
Les discussions ont révélé les principaux freins qui limitent encore le commerce intra-africain : coûts élevés, multiplicité des réglementations, barrières non tarifaires, infrastructures insuffisantes. Pour Mme Kanayo Awani, seule une stratégie coordonnée et innovante permettra de renverser la tendance. Elle a insisté sur l’importance d’harmoniser les normes, de développer l’accès au financement et d’utiliser de nouveaux outils financiers pour soutenir la compétitivité des entreprises locales.
Trois secteurs prioritaires
Les ministres ont également mis l’accent sur trois domaines considérés comme stratégiques : l’agriculture, pour transformer la sécurité alimentaire en moteur de croissance ; les industries culturelles et créatives, promues à travers l’initiative CANEX, vecteur de rayonnement international ; et l’automobile, secteur émergent qui pourrait structurer de nouvelles chaînes de valeur panafricaines.
Un cap politique affirmé
Pour Wamkele Mene, la réussite de la Zlecaf repose désormais sur la capacité des États africains à aligner leurs politiques commerciales et à investir dans des infrastructures transfrontalières. « L’Afrique ne peut plus se contenter d’être spectatrice du commerce mondial », a-t-il martelé.
La Foire IATF-2025, organisée par Afreximbank en partenariat avec la Commission de l’Union africaine et le Secrétariat de la Zlecaf, se présente comme un véritable laboratoire de cette vision. Entre le Global Africa Diaspora Day, le Salon automobile africain, le Forum d’investissement et l’Arise Industrialisation Day, l’événement offre une plateforme concrète de partenariats et d’expérimentations.
En clair, le Dialogue ministériel d’Alger marque un tournant : l’intégration économique africaine n’est plus un horizon lointain mais une urgence. D’ici la clôture de la Foire, prévue le 10 septembre, un signal politique fort aura été envoyé : il est temps pour l’Afrique de transformer ses engagements en actions tangibles et de bâtir une économie compétitive, inclusive et durable.
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