Par AN |Lementor.net
Une rumeur annonçant la démission de Chantal Nanaba Camara, présidente de la Cour constitutionnelle de Côte d’Ivoire, a enflammé les réseaux sociaux le samedi 13 septembre. Ce message, présenté comme une lettre adressée au chef de l’État, Alassane Ouattara, évoquait des « tensions électorales », une « pression insoutenable » et des « menaces personnelles » pour justifier un prétendu retrait.
Dans le faux document daté du 10 septembre 2025, attribué à Mme Camara, on pouvait lire qu’elle renonçait à sa fonction en raison du climat politique et d’une charge de travail jugée « insupportable ».
Mais ce scénario s’est vite effondré. L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI-CI) a publié, dimanche 14 septembre, un communiqué catégorique : « Il s’agit d’une intox orchestrée pour semer la peur dans l’opinion », a indiqué l’organisme, dénonçant les manœuvres de désinformation.
Âgée de 71 ans et première femme à occuper la présidence de la Cour constitutionnelle, Chantal Camara avait, le 8 septembre dernier, validé la liste définitive des candidats à la présidentielle. Sur 60 dossiers, seuls cinq ont été retenus, dont celui du président sortant. Les rejets de candidatures de personnalités comme Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé avaient déjà ravivé les tensions politiques.
C’est dans ce contexte sensible que la fausse nouvelle s’est propagée, relayée surtout par des pages et comptes basés au Burkina Faso. À ce stade, aucune démission n’a été confirmée : Chantal Camara reste bien en poste à la tête de la Cour constitutionnelle.
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