Par AN | Lementor.net
Rentrée académique 2025–2026 : Adama Diawara trace la voie d’un enseignement supérieur réformé et ambitieux
La rentrée académique nationale 2025–2026 a été officiellement lancée ce lundi par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, lors d’une cérémonie solennelle à l’école William Ponty de Yopougon. Dans un discours dense et stratégique, le ministre a présenté les grandes priorités de l’année universitaire qui s’ouvre, confirmant la volonté du gouvernement de transformer profondément le paysage de l’enseignement supérieur ivoirien.
De nouvelles orientations pour les étudiants
Le premier axe fort concerne la redéfinition des aides, bourses et secours financiers. Dans un contexte marqué par la hausse des effectifs et la demande croissante d’équité, l’État entend mieux cibler les bénéficiaires, tout en adaptant les montants et les critères aux réalités actuelles. Les étudiants, en Côte d’Ivoire comme à l’étranger, sont directement concernés par cette réforme qui devrait contribuer à réduire les inégalités et encourager l’excellence académique.
Assainir et renforcer le privé
Adama Diawara a également annoncé une évaluation et un classement des établissements d’enseignement supérieur privés. Dans un secteur en pleine expansion, où cohabitent institutions sérieuses et structures de moindre qualité, cette mesure vise à assurer la crédibilité des diplômes et à protéger les étudiants contre des formations approximatives. Le classement, basé sur des critères de performance académique, d’infrastructures et d’insertion professionnelle, devrait amener une saine émulation dans l’ensemble du système.
Innovations pédagogiques : IUT et BTS repensés
La rentrée 2025–2026 sera aussi marquée par la création des Instituts Universitaires de Technologie (IUT), structures spécialisées destinées à offrir des formations professionnalisantes et adaptées aux besoins du marché. Dans le même esprit, une réforme du Brevet de Technicien Supérieur (BTS) a été annoncée : certaines filières obsolètes seront supprimées, tandis que de nouvelles, mieux alignées sur les secteurs porteurs (technologie, énergie, numérique, santé), verront le jour.
Des infrastructures en expansion
Enfin, le ministre a insisté sur l’importance des infrastructures universitaires. Deux nouvelles cités universitaires de grande capacité sont en projet : 2 400 lits à Korhogo et 2 200 lits à Daloa. À cela s’ajoute la réhabilitation d’institutions majeures telles que l’École Normale Supérieure (ENS), l’Institut National Polytechnique Houphouët-Boigny (INPHB) et plusieurs universités publiques. Ces efforts traduisent une volonté d’améliorer à la fois les conditions d’études et de vie des étudiants.
Vers une université plus performante et inclusive
Au-delà des chiffres et des chantiers, le message du ministre est clair : il s’agit de bâtir un enseignement supérieur plus inclusif, plus performant et résolument tourné vers l’avenir. Dans un pays où la jeunesse constitue plus de 70 % de la population, ces réformes représentent un investissement stratégique pour le développement.
La rentrée académique 2025–2026 ne se contente donc pas de marquer un nouveau calendrier universitaire : elle s’impose comme le lancement d’une phase déterminante dans la modernisation de l’université ivoirienne et dans la formation des élites de demain.
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