Par AN | Lementor.net
Le procureur de la République près le tribunal d’Abidjan, Braman Oumar Koné, a déclaré ce jeudi 16 octobre que les investigations menées après la manifestation interdite du 11 octobre par le Front commun relèvent « d’actes de terrorisme » et non d’une simple protestation.
Selon le magistrat, qui dirige la section antiterroriste, l’exploitation de téléphones saisis dans le cadre des interpellations a mis au jour des messages appelant à la violence, à la destruction d’équipements publics et privés et à la paralysie d’Abidjan. « Nous avons retrouvé des consignes visant à incendier des véhicules de police, des commerces et à bloquer des quartiers », a-t-il affirmé.
Le procureur a rappelé que la contestation d’un arrêté préfectoral doit passer par le Conseil d’État et non par la rue. Il a également lancé un avertissement à la jeunesse, l’exhortant à ne pas se laisser instrumentaliser par des « hommes politiques cachés derrière des caméras » et à protéger leur avenir.
« Avec toute la gravité, je confirme que le parquet prendra des réquisitions sévères », a-t-il ajouté.
Environ 700 personnes ont été interpellées depuis les incidents du 11 octobre, a précisé le parquet. Plusieurs d’entre elles seront prochainement présentées devant les tribunaux d’Abidjan et de Dabou.
La manifestation du 11 octobre, organisée par le Front commun PDCI-PPA-CI et interdite par arrêté préfectoral, visait à dénoncer le rejet des candidatures de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam pour la présidentielle du 25 octobre. L’opposition affirme que les heurts ont causé deux morts — dont un nourrisson — et une trentaine de blessés. Les autorités, elles, indiquent poursuivre leurs investigations pour identifier les instigateurs des appels à la violence.
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