Par AN | Lementor.net
Les relations entre Washington et Pretoria atteignent un nouveau point de rupture. Mercredi soir, le président américain Donald Trump a annoncé que l’Afrique du Sud serait exclue du prochain sommet du G20, prévu en 2026 aux États-Unis, tout en ordonnant la suspension immédiate de l’aide américaine destinée au pays.
Dans une nouvelle déclaration publiée sur son réseau Truth Social, le dirigeant américain affirme avoir pris cette décision après ce qu’il qualifie « d’affront diplomatique » lors du G20 organisé récemment à Johannesburg. Selon lui, le gouvernement sud-africain aurait refusé de céder symboliquement la présidence du groupe à un représentant de l’ambassade des États-Unis lors de la cérémonie de clôture un événement que Washington n’avait d’ailleurs pas honoré de sa présence.
Trump dénonce ce geste comme une marque de « mépris » envers les États-Unis :
« L’Afrique du Sud a refusé de transmettre la présidence à un haut responsable américain », écrit-il, annonçant dans la foulée que Pretoria ne serait pas conviée à l’édition 2026 du sommet, programmée dans la ville de Miami.
Le président américain a durci encore plus le ton en accusant l’Afrique du Sud d’être « indigne » de siéger dans les grandes instances internationales, évoquant également des accusations récurrentes autour de prétendues violences visant les Afrikaners.
« Ils tuent des Blancs et laissent saisir leurs terres », soutient-il, reprenant une rhétorique qu’il avait déjà utilisée lors de son premier mandat.
Cet épisode s’inscrit dans une série de tensions qui se sont exacerbées ces dernières années. L’affrontement diplomatique s’est approfondi après le décret présidentiel 14204, signé en février 2025, encourageant l’accueil aux États-Unis de citoyens sud-africains blancs présentés comme victimes de discriminations.
Washington avait également critiqué fermement l’action intentée par Pretoria contre Israël devant la Cour internationale de Justice en 2023, une initiative très mal perçue par l’administration Trump.
À Pretoria, la réaction n’a pas tardé. Le porte-parole du président Cyril Ramaphosa, Vincent Magwenya, a dénoncé une décision « punitive » reposant sur des « informations erronées ». Il a rappelé que l’Afrique du Sud restait un membre « légitime, constructif et engagé » du G20, appelant les autres pays du groupe à défendre le multilatéralisme face aux pressions américaines.
Selon Magwenya, malgré les tentatives du président Ramaphosa pour détendre les relations bilatérales, « le président Trump continue d’appliquer des mesures fondées sur des manipulations et de fausses allégations ».
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