Par AN | Lementor.net
En marge de l’Africa Investment Forum, un événement consacré au programme AFAWA et au financement des femmes entrepreneures a mis en lumière un message fort porté par Nialé Kaba, ministre ivoirienne de l’Économie, du Plan et du Développement. Elle y a exhorté les institutions publiques comme privées à intensifier leurs efforts pour lever les obstacles qui freinent toujours l’accès des femmes au capital.
La ministre a souligné que, bien qu’elles soient au cœur des systèmes économiques africains et que le continent détienne le plus haut taux de création d’entreprises par des femmes au monde (environ 24 %), des millions d’entre elles restent pénalisées par un déficit de financement estimé à plus de 40 milliards USD en Afrique subsaharienne. Un manque criant qui s’explique notamment par des exigences de garanties disproportionnées et une perception exagérée du risque financier associé aux entrepreneures.
Or, les chiffres contredisent ces préjugés : les entreprises dirigées par des femmes affichent un taux de prêts non performants faible (4,4 %) et réinvestissent la quasi-totalité de leurs revenus près de 90 % dans leurs communautés, avec un impact social significatif.
Pour Mme Kaba, le financement mixte constitue un levier essentiel pour corriger ces défaillances structurelles. L’initiative AFAWA portée par la Banque africaine de développement en offre une illustration concrète, avec 2,8 milliards USD approuvés et plus de 1,7 milliard déjà mobilisés au profit de milliers d’entrepreneures sur le continent.
Elle a également mis en avant plusieurs avancées de la Côte d’Ivoire : le Statut national de l’étudiant-entrepreneur, les dispositifs GUDE-PME et SGPME, le Fonds FAFCI qui a permis d’accompagner 370 000 femmes avec un taux de remboursement exemplaire de 98 % ainsi que les Obligations de Genre comme l’émission « Ellever ».
En conclusion, la ministre a appelé les autorités gouvernementales, les institutions financières et les partenaires techniques à redoubler d’engagement pour soutenir massivement les femmes entrepreneures, rappelant que leur dynamisme représente « une force économique considérable à transformer en succès collectif pour l’Afrique ».
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