La crise grave et sans précédent, qui déchire en interne le Fpi depuis plusieurs mois, est en passe de déborder de son lit pour perturber gravement l’ordre public et peut-être se muer en une crise politique nationale. Car, au mépris de toutes les normes, la branche des frondeurs du Fpi, sous la houlette d’un certain Abou Drahamane Sangaré, proclamé président par un Comité central clandestin, tenu le 5 mars dernier, refuse de s’embarrasser de fioritures pour parachever son hold-up et prendre totalement possession du parti. En effet, après plus d’une tentative infructueuse, les frondeurs se sont juré ce vendredi d’aller prendre contrôle de force de « Notre voie », le seul journal Fpi, resté fidèle au président Pascal Affi N’guessan. Et cela, sans attendre la décision du tribunal qui a renvoyé à ce vendredi son verdict, suite à la plainte déposée par le président Affi N’guessan et tendant à obtenir l’annulation du Comité central tenu le 5 mars dernier par les frondeurs.la semaine dernière, lors d’une récente tentative pour chasser l’actuelle équipe dirigeante du journal et installer Cesar Etou, les frondeurs emmenés par l’ancien ministre Dano Djédjé avaient été dispersés et chassés. Refusant de s’avouer vaincus, ils ont décidé de repartir à la charge ce vendredi, certainement après avoir pris de nouvelles dispositions. Assurément, c’est l’ordre public qui va payer les pots cassés. Cardans ce jeu, le Fpi tendance Abou Drahamane n’a rien à perdre. Que l’ordre public soit troublé ne les dérange guère. Bien au contraire. Il est évident que face au péril, l’Etat va prendre ses dispositions pour disperser les manifestants. Mais que se passera-t-il si les choses dégénèrent et que nous assistons à des casses et destructions de biens publics comme le Fpi sait si bien le faire ? Il y aura certainement des arrestations dans les rangs des frondeurs. Or, il n’est pas exclu que cela fasse partie des objectifs des radicaux du Fpi. Transformer la crise interne du Fpi en crise politique nationale. Afin de se donner des raisons supplémentaires d’organiser des troubles d’une plus grande ampleur. Tel semble être le scénario qui se profile à l’horizon. Sinon les frondeurs du Fpi auraient pu attendre patiemment la décision du tribunal et agir en conséquence. Si la justice conclut en la régularité du Comité central du 5 mars, Sangaré sera conforté dans ses fonctions et pourra dans ce cas, par simple signature, changer les dirigeants de « Notre voie » comme les textes du Fpi le l’y autorisent. Mais au lieu de cela, il a choisi la voie de fait.
Par Akwaba Saint Claire
Le Nouveau Réveil
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