L’épisode judiciaire de la crise postélectorale se poursuit. Après trois ans passés dans les geôles de la CTK, à Korhogo, Me Baï Drepeba Patrice, Djekoui Aimé, Ziga Kaka Jean-Louis et Ozi Nathanaël, ont été transférés depuis vendredi dernier, à la Maison de correction d’Abidjan. Celui qui a fait tristement parler de lui dans l’affaire des escadrons de la mort et ses compagnons doivent passer dans les prochaines semaines, devant le juge pour répondre de leurs actes dans le complot ourdi contre le peuple de Côte d’Ivoire lors de la crise postélectorale. Ces quatre membres de la garde rapprochée de Laurent Gbagbo ont été arrêtés le 11 avril2011 lors de la capture de l’ancien chef d’Etat. Ils ont été interpellés en même temps que les proches et amis de Laurent Gbagbo dans le bunker. Après avoir été transféré au Golf hôtel, Me Baï et ses compagnons ont été conduits à Korhogo où ils ont passé trois ans en détention. Les quatre hommes faisaient partie de la milice privée qui gravitaient autour du « Machiavel des lagunes » à qui ont imputent de nombreux crimes. Notamment après le 19 septembre 2002 et lors de la crise postélectorale. Me Patrice Baï, un maitre des arts martiaux, ceinture noire 5ème dan, est accusé d’avoir participé à l’assassinat du général Robert Guéi, le 19septembre 2001. Celui qui dirigeait la garde rapprochée civile de Laurent Gbagbo est aussi cité dans l’affaire des escadrons de la mort. On se le rappelle, entre septembre2001 et février 2002, plusieurs centaines de personnes ont été extraire de leur domicile en plein couvre feu par des hommes en arme. Si pour les plus chanceux, les corps ont été retrouvés criblés de balles le lendemain, pour de nombreuses victimes, les familles sont encore à la recherchent des corps de leurs proches. Le comédien Camarah Yêrêfê dit « H », Emile Téhé et le Dr Benoît Dacoury-Tabley font partie des victimes de ces redoutables tueurs. Me Patrice Baï et ses compagnons sont rattrapés par leur passé. Ils devront les jours à venir répondre de leurs horribles actes devant la justice. En attendant leur audition, ils croupissent depuis vendredi dernier à la Maison d’arrêt de Correction d’Abidjan. Les nombreuses victimes de leurs crimes attendent impatiemment ce jour.
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