Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) tiendra son congrès ordinaire les 17 et 18 mai prochains, dans un contexte politique marqué par l’imminence de l’élection présidentielle prévue pour octobre 2025. Ce grand rendez-vous politique pourrait être décisif pour l’avenir du parti au pouvoir et, surtout, pour la confirmation de son candidat à la magistrature suprême.
Sans grande surprise, tous les regards sont tournés vers le président sortant, Alassane Ouattara. À 83 ans, le chef de l’État, qui cumule déjà trois mandats à la tête du pays, apparaît comme le favori pour porter à nouveau les couleurs du RHDP. S’il n’a pas encore officiellement annoncé sa candidature, les cadres du parti, ainsi qu’une frange importante de la base militante, militent activement pour qu’il se présente à un quatrième et dernier mandat, dans le but – affirment-ils – de garantir la stabilité et la continuité du développement économique.
Le contexte actuel reste toutefois délicat. L’éventualité d’une nouvelle candidature d’Alassane Ouattara, bien que légale selon les interprétations récentes de la Constitution ivoirienne, risque de relancer les débats sur l’alternance, la limitation des mandats et la vitalité démocratique du pays. Des voix de l’opposition et de la société civile dénoncent déjà une forme de confiscation du pouvoir, appelant à un renouvellement de la classe politique.
Pour le RHDP, ce congrès s’annonce comme un moment de mobilisation et d’unité. Il devra permettre de tracer les grandes lignes de la campagne à venir, mais surtout d’officialiser le choix du candidat qui portera l’espoir du parti en octobre. En coulisses, certains évoquent également la possibilité d’un coup de théâtre avec l’émergence d’un dauphin désigné par Ouattara lui-même, mais cette hypothèse semble perdre du terrain à mesure que la date fatidique approche.
D’ici là, la scène politique ivoirienne entre progressivement en ébullition. Les autres formations affûtent également leurs armes, tandis que la population attend avec attention les signaux qui viendront de ce congrès de mai, crucial pour la suite du processus électoral.
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