Par CB
« Abidjan sans plastique » : le slogan est percutant, l’ambition louable. Lancée ce lundi par le maire du Plateau, Jacques Assahoré, la nouvelle campagne écologique vise à débarrasser la capitale économique des déchets plastiques qui encombrent ses rues, ses marchés, et même ses lagunes. En partenariat avec des ONG et des entreprises privées, le projet repose sur trois piliers : la distribution de sacs biodégradables, la mise en place de centres de tri, et une campagne de sensibilisation à grande échelle.
Mais les scepticismes sont nombreux. L’absence de cadre légal coercitif, le manque de moyens de contrôle, et la faiblesse des filières locales de recyclage posent question. Sans transformation structurelle, notamment du côté des importateurs et producteurs de plastique, l’initiative pourrait rester symbolique. Pourtant, elle marque un tournant : jamais une municipalité ivoirienne n’avait osé formuler aussi clairement une politique environnementale de rupture. Si les actes suivent les mots, Abidjan pourrait devenir le laboratoire d’une écologie urbaine africaine, réaliste et populaire.
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