L’année 2025 débute sous le signe de révélations majeures concernant l’ancien président Mohamed Bazoum et les intrigues politiques qui ont marqué son passage au pouvoir. Longtemps nié par son entourage, le “projet Hamzari” refait surface, dévoilant une tentative stratégique de renversement du PNDS-Tarayya, le parti qui l’a pourtant porté au sommet de l’État.
Selon des indiscrétions de sources politiques proches de Bazoum, notamment Dr Safiya Amoumoun, une proche de la première dame Hadiza Mabrouk, l’ex-président aurait secrètement travaillé à remplacer les barons de son propre parti par des cadres de l’opposition, notamment ceux du parti Lumana. Ce revirement politique visait, officiellement, à favoriser la cohésion sociale et la stabilité nationale, mais il apparaît aujourd’hui qu’il s’agissait d’une ruse savamment orchestrée pour prendre ses distances avec les figures influentes du PNDS, à commencer par son mentor, l’ancien président Issoufou Mahamadou.
Issoufou, qui avait imposé la candidature de Bazoum en 2021 malgré son faible soutien électoral, avait utilisé son influence pour faire élire son dauphin. Cependant, une fois au pouvoir, Mohamed Bazoum s’est vu poussé par son entourage à s’affranchir de l’ombre d’Issoufou et à redéfinir son propre agenda politique. Ce plan impliquait une collaboration stratégique avec le parti Lumana, malgré les inimitiés historiques entre les deux formations politiques.
Dr Safiya Amoumoun, dans un récent post sur sa page Facebook, a révélé que cette stratégie était bien avancée, avec des discussions déjà engagées pour un remaniement ministériel qui aurait vu l’entrée massive des cadres de Lumana dans le gouvernement. Elle justifie cette démarche comme un acte de concession pour la stabilité nationale. Pourtant, les analystes politiques y voient une tentative de démanteler l’establishment du PNDS et de reconstruire un appareil politique autour de Bazoum.
Cette révélation soulève de nouvelles interrogations sur les liens entre l’ex-président et les puissances extérieures, notamment la France, qui aurait soutenu ses manœuvres politiques dans le cadre de son agenda au Sahel. Par ailleurs, des accusations persistantes sur de potentielles connivences avec des mouvements armés terroristes dans la région renforcent le mystère autour de ce dossier complexe.
L’affaire Bazoum est loin de livrer tous ses secrets. À mesure que les langues se délient, l’image d’un président isolé et trahi, comme il l’a souvent présenté après son renversement le 26 juillet 2023, semble s’effriter pour laisser place à celle d’un stratège politique prêt à toutes les concessions pour renforcer son emprise. Dans les semaines à venir, de nouveaux aveux pourraient encore secouer la scène politique nigérienne avant l’ouverture de son procès.
Une chose est sûre : ce dossier continuera à alimenter les débats et à éclairer, sous un jour nouveau, les intrigues au sommet de l’État nigérien.
Leave a comment