Par La Rédaction | Lementor.net
Le récent Africa Climate Summit tenu à Addis Abeba a mis en évidence l’essor de l’économie verte sur le continent, tout en rappelant l’ampleur des défis à relever. Vingt pays africains ont enregistré des importations record de panneaux solaires, un signe indéniable de l’intérêt croissant pour l’énergie renouvelable. Les importations en provenance de Chine ont, à elles seules, bondi de 60 %, confirmant la dynamique d’un marché en pleine expansion.
Pourtant, malgré ces progrès, l’Afrique ne représente encore qu’environ 4 % de la production solaire mondiale, un chiffre qui souligne le fossé entre le potentiel du continent et sa place effective dans la transition énergétique. Alors que le soleil y brille plus intensément que dans d’autres régions du globe, les infrastructures, la capacité de stockage et les réseaux de distribution demeurent insuffisants pour transformer cette abondance en énergie accessible et durable.
Les dirigeants africains ont profité du sommet pour alerter une fois de plus sur le déficit de financements climatiques. Les besoins annuels sont considérables, mais les ressources effectivement mobilisées restent largement inférieures aux engagements annoncés par les pays développés et les institutions internationales. Les États appellent à un appui accru non seulement en capitaux, mais aussi en expertise technique et en renforcement institutionnel, afin de bâtir des systèmes résilients et inclusifs.
Si le secteur privé est encouragé à investir, il apparaît de plus en plus clair que les efforts isolés ne suffiront pas. Pour que l’Afrique devienne un acteur majeur de la transition énergétique mondiale, un partenariat solide entre gouvernements, bailleurs internationaux et entreprises locales est indispensable. L’avenir de l’économie verte africaine dépendra de cette capacité à transformer l’engouement pour le solaire en une véritable révolution énergétique, capable de soutenir la croissance, l’emploi et l’adaptation au changement climatique.
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