La Rédaction, pour lementor.net
L’édition 2025 du FIBA Women’s AfroBasket s’est achevée ce dimanche à Abidjan sur une démonstration de force du Nigeria, qui a décroché son cinquième titre continental consécutif en s’imposant 78-64 face au Mali. Devant un Palais des Sports vibrant mais acquis aux grandes nations du basket africain, les D’Tigress ont confirmé leur suprématie, tandis que l’équipe nationale ivoirienne termine à une modeste 7ᵉ place, suscitant interrogations et espoirs mêlés.
Le sacre nigérian n’a rien d’un hasard. Il consacre une génération redoutable, structurée, puissante, et surtout portée par une fédération bien organisée et une stratégie de formation cohérente depuis plusieurs années. Cette cinquième étoile d’affilée propulse désormais le Nigeria dans une sphère d’intouchables, à l’image de ce que les Lionnes du Sénégal furent autrefois pour le basket féminin africain. Face à elles, le Mali, pourtant solide tout au long du tournoi, a résisté avec vaillance, mais a fini par céder sous les assauts d’une équipe qui allie discipline défensive, rythme élevé et efficacité offensive.
La Côte d’Ivoire, pays hôte, espérait sans doute mieux. Classée septième au terme d’un parcours en dents de scie, l’équipe nationale a montré par moments de belles intentions, mais a souffert d’un déficit d’expérience, de profondeur de banc et parfois de réalisme dans les moments clés. Le public abidjanais, pourtant fidèle et bruyant, n’a pas suffi à inverser la tendance. Les Éléphantes devront tirer les leçons de ce tournoi à domicile : si l’accueil fut réussi, le bilan sportif appelle un sursaut. La Fédération Ivoirienne de Basketball devra entamer un travail en profondeur, structurant, durable, pour faire émerger une nouvelle génération compétitive au plus haut niveau continental.
Au-delà du palmarès, cet AfroBasket a aussi été une vitrine pour la Côte d’Ivoire. Organisation impeccable, affluence record, engouement populaire : Abidjan a prouvé une fois de plus sa capacité à accueillir des événements de grande envergure. Ce succès logistique ne doit pas masquer les attentes croissantes du public ivoirien, qui aspire désormais à voir son pays briller non seulement dans les tribunes, mais aussi sur les parquets.
Le basketball féminin africain se structure, se professionnalise et attire de plus en plus l’attention. Le Nigeria, en s’installant sur le trône, oblige toutes les autres nations à revoir leurs standards à la hausse. Pour la Côte d’Ivoire, le rendez-vous est désormais pris : il faudra reconstruire, investir, former et croire. Car sur le terrain de la performance, la passion ne suffit plus ; seule une vision claire et un engagement fort permettront aux Éléphantes de retrouver les sommets.
Leave a comment