Par Dohotani Yeo
Alors que l’ouverture de la liaison directe Abidjan-Paris par Air Côte d’Ivoire était annoncée comme un moment-phare de l’année 2025, la nouvelle est tombée comme un couperet : le projet est reporté, officiellement pour cause de retard dans la livraison des avions A330neo commandés auprès d’Airbus.
Ce report est un coup dur pour la compagnie nationale, qui ambitionne de s’installer durablement sur les lignes long-courriers. Depuis sa création, Air Côte d’Ivoire a patiemment tissé son réseau régional. L’entrée sur la ligne Paris-Abidjan devait symboliser son envol international et son passage dans la cour des grandes compagnies africaines.
Mais cette ambition est freinée par des réalités techniques et financières. La dépendance logistique à Airbus, les incertitudes sur la rentabilité de la ligne, et les rivalités avec des géants comme Air France ou Corsair compliquent l’équation. Le timing est également délicat : l’image d’Air Côte d’Ivoire est en jeu, au moment où la compagnie tente d’incarner la souveraineté aérienne ivoirienne.
Ce report offre toutefois une opportunité : revoir la stratégie globale, renforcer la qualité des services régionaux et mieux communiquer sur les ambitions internationales. Car pour le citoyen ivoirien, l’important n’est pas de voler loin, mais de voler bien.
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