Ce lundi 05 août, le procureur de la république Adou Richard Christophe est apparu sur l’écran de la télévision nationale première chaine pour annoncer la libération de14 détenus. Des personnes toutes membres de l’ancien régime de Laurent Gbagbo, ex-Chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, qui ont été emprisonnées au nord du pays à la fin de la crise poste électorale. Elles ont recouvré la ‘’liberté provisoire’’ selon le procureur. Le fait saillant dans cette libération réside surtout dans le fait qu’elle concerne des personnes de fortes carrures politiques au sein de l’ex-régime. Il s’agit de Affi N’guessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI), parti de Laurent Gbagbo. Abdramane Sangaré vice-président de ce parti. Géneviève Bro Grégbé, en charge de la mobilisation des femmes de l’ex-galaxie patriotique proches de Gbagbo. Alcide Djédjé, ex-conseiller de Gbagbo. Lida Kouassi Moîse, ex-ministre de la défense. Sokouri Bohui. Kuyo Téa Narcisse, ex-chef de cabinet de la présidence de la République. Koné Justin. Alphose Douati, vice-président. Philipe Henri Dackoury, ex-Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Michel Gbagbo, fils de l’ex-chef de l’Etat. Seka Obodj. Kouandi kouadio. Et Nomel Djedjero. Depuis que le Gouvernement a engagé des négociations avec les dirigeants intérimaires du FPI, la libération des pontes a été l’une de leurs préoccupations majeure qu’ils brandissent au visage des autorités ivoiriennes. Pour Miaka Ouréto président par intérim et ses camarades, les préalables à toutes discussions étaient donc la libération sans condition de ceux qui viennent de sortir des prisons du nord du pays. La justice ivoirienne vient donc d’accéder à cette demande. Désormais, selon l’observateur de la scène politique ivoirienne, rien et vraiment rien ne devrait s’opposer à la reprise des discussions entre la FPI et le Gouvernement. Et pense-t-on, si les dirigeants du Front Populaire Ivoirien, s ont animés de bonne foi, c’est le moment pour eux de saisir la perche à eux tendue par le pouvoir à travers son circuit de la justice. Les refondateurs devraient donc prendre résolument place autours de la table des négociations comme l’a souhaité le Président de la République Alassane Ouattara depuis la fin de la crise poste électorale. A cette étape, d’aucuns pensent que les refondateurs, pourraient changer la nature de leurs préalables et insister pour que soient libérés aussi Laurent Gbagbo, son épouse Simone et Charles Blé Goudé, le patron de l’ex galaxie patriotique. Et faire donc fi des actes forts que vient de poser la justice ivoirienne en faveur de la réconciliation en Côte d’Ivoire. Au total, les discussions entre le pouvoir d’Abidjan et le FPI devraient logiquement reprendre sans aucun problème. Dans tous les cas tous les regards sont à présent tournés vers les tenants du parti de Laurent Gbagbo. Vont-ils accepter de s’inscrire enfin dans la dynamique de la réconciliation ou non ? Wait and see comme le disent les anglophones.
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