Abidjan, 14 mai 2025 – Une vive polémique a éclaté ce lundi après la publication, par certains médias et réseaux sociaux, d’une information faisant état d’une assignation judiciaire visant à suspendre le congrès du PDCI-RDA, supposément déposée par Jean-Louis Billon. Cette information a été formellement démentie par l’ancien ministre, qui s’est dit surpris et attristé d’être ainsi mêlé à une démarche dont il n’est aucunement l’auteur.
Les documents officiels, notamment l’assignation en référé d’heure à heure datée du 13 mai 2025, révèlent que le véritable requérant est M. Marien Judith Kouamé, enseignant, militant déclaré du PDCI-RDA, résidant à Sipilou. L’assignation, enregistrée sous le numéro 2325/2025, vise effectivement à demander la suspension du congrès prévu, en invoquant des irrégularités ou des motifs juridiques que seul le tribunal pourra apprécier.
Cette affaire intervient alors que le PDCI-RDA est en pleine restructuration depuis le décès de son président historique, Henri Konan Bédié. Le congrès en préparation est censé sceller une nouvelle orientation stratégique, et potentiellement désigner une figure majeure pour porter les couleurs du parti à l’élection présidentielle de 2025.
Dans ce contexte, l’assignation a été interprétée comme une manœuvre d’obstruction à un processus de transition crucial. L’implication supposée de Jean-Louis Billon — désormais démentie — avait ravivé les tensions internes, certains y voyant une tentative de blocage politique.
Dans un communiqué de clarification diffusé peu après la propagation de la rumeur, Jean-Louis Billon a insisté sur le fait qu’il n’a aucun intérêt à nuire à son parti. Il rappelle qu’il agit toujours dans le cadre d’un engagement constructif : « Chaque fois que j’alerte, c’est pour prévenir des obstacles pouvant freiner son ascension. »
Son message se conclut par un appel à rester concentré sur l’essentiel : l’unité, la cohésion et l’avenir du PDCI-RDA.
Alors que le congrès du PDCI-RDA s’annonce décisif pour l’avenir du parti, les tensions autour de sa tenue illustrent les luttes internes pour le leadership, dans la perspective de la présidentielle de 2025. Si cette assignation judiciaire jette une ombre sur le processus, elle révèle également la fébrilité d’un parti en mutation, et l’urgence de reconstruire la confiance et la transparence au sein des instances dirigeantes
Leave a comment