Par La Rédaction – Dohtani Yeo
En visite officielle à Abidjan ce jeudi 22 mai 2025, Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, a livré un vibrant hommage à la Côte d’Ivoire, saluant son rôle moteur dans la promotion de la paix à travers la culture, l’éducation et le dialogue. Cette reconnaissance solennelle a été exprimée lors de la 35ᵉ édition du Prix Félix Houphouët-Boigny – UNESCO pour la recherche de la paix, en présence du président Alassane Ouattara.
La Côte d’Ivoire érigée en exemple de résilience et de stabilité
« Grâce à la Côte d’Ivoire, nous continuons de croire que la paix est possible », a déclaré Audrey Azoulay devant un parterre de personnalités africaines et internationales réunies au Sofitel Hôtel Ivoire. Pour la dirigeante de l’UNESCO, le parcours de la Côte d’Ivoire – marquée par des épreuves mais tournée vers la réconciliation – incarne une leçon de résilience politique et culturelle au cœur d’une Afrique souvent en proie aux secousses.
Elle a particulièrement salué l’engagement du président Ouattara, devenu le protecteur du prix depuis la disparition du président Henri Konan Bédié, pour son rôle dans la consolidation d’une paix durable. « La paix s’entretient, se cultive, se transmet », a-t-elle affirmé.
Une coopération vivante, ancrée dans les communautés
Au-delà des discours, l’UNESCO entretient un partenariat actif avec la Côte d’Ivoire. Audrey Azoulay a rappelé les projets conjoints en matière d’éducation, de valorisation des cultures locales, et d’alphabétisation des femmes dans les espaces marchands. Elle a cité en exemple l’attiéké, désormais reconnu comme élément du patrimoine culturel immatériel, preuve qu’un plat peut aussi être un vecteur de paix et d’identité.
Cette coopération culturelle vise, selon ses mots, à « renforcer les dynamiques locales pour nourrir une paix universelle ».
Un message fort à l’échelle mondiale
Fidèle à l’esprit du Président Félix Houphouët-Boigny, Audrey Azoulay a réaffirmé la dimension globale du prix : né d’une initiative africaine, devenu aujourd’hui une tribune mondiale pour les défenseurs de la paix. Elle a appelé à réinventer la diplomatie culturelle face à la montée des divisions, soulignant que la paix ne peut se limiter à l’absence de guerre.
« L’Afrique a le pouvoir de porter un message d’espoir au reste du monde », a-t-elle lancé, sous les applaudissements.
Pour l’UNESCO, et pour Abidjan, le message est clair : la culture, le respect mutuel, l’éducation et le dialogue ne sont pas des options, mais des fondations pour l’avenir.
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