Par La Rédaction | Lementor.net
Abidjan s’apprête à accueillir ce lundi 1er septembre 2025 une cérémonie d’importance continentale. Les instances dirigeantes de la Banque africaine de développement (BAD) se réunissent pour installer officiellement le nouveau président élu de l’institution, le Mauritanien Sidi Ould Tah. Cet événement marque le passage de témoin entre Akinwumi Adesina, qui achève dix années de mandat, et son successeur, appelé à écrire une nouvelle page de l’histoire de la première banque de développement du continent.
Une cérémonie symbolique à Abidjan
Ce 1er septembre 2025, le siège de la Banque africaine de développement (BAD) à Abidjan sera le théâtre d’un moment décisif pour l’institution continentale. Les instances dirigeantes de la BAD se réunissent pour installer officiellement le Mauritanien Sidi Ould Tah en tant que nouveau président de la banque. Élu le 29 mai dernier avec une large majorité, il succède au Nigérian Akinwumi Adesina, qui a achevé deux mandats consécutifs marqués par un renforcement du rôle de la BAD dans le financement du développement en Afrique.
Le parcours d’un économiste chevronné
Ancien ministre et dirigeant reconnu sur la scène économique africaine, Sidi Ould Tah arrive à la tête de la BAD avec une expérience solide acquise notamment à la tête de la BADEA (Banque arabe pour le développement économique en Afrique). Son profil d’économiste pragmatique, ouvert aux partenariats internationaux, a séduit une majorité d’administrateurs au sein de l’institution. Son élection, validée à plus de 76 % des voix, traduit une confiance élevée mais aussi une attente forte face aux défis qui attendent la BAD.
Des défis financiers et stratégiques
Le nouveau président prend ses fonctions dans un contexte particulier. La BAD doit faire face à une réduction significative de la contribution américaine, évaluée à plus de 500 millions de dollars. Cette situation oblige l’institution à diversifier davantage ses sources de financement. Le recours à de nouveaux partenaires, tels que les pays du Golfe, la Chine ou encore les marchés de capitaux internationaux, pourrait constituer une priorité dans la stratégie de Sidi Ould Tah. En parallèle, les grands enjeux liés au climat, aux infrastructures, à l’agriculture et à l’intégration régionale demeurent au cœur de la mission de la BAD.
L’espoir d’un nouvel élan
L’installation officielle de Sidi Ould Tah ouvre une nouvelle page pour la Banque africaine de développement. Les États membres attendent de son mandat un souffle nouveau, capable de renforcer la résilience financière de l’institution tout en maintenant son rôle moteur dans le financement des grands projets structurants du continent. Pour la Côte d’Ivoire, pays hôte du siège de la BAD, cette cérémonie représente également un symbole fort : celui d’une Afrique en mouvement, confiante dans sa capacité à trouver des solutions endogènes à ses défis.
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