Alors que la Côte d’Ivoire poursuit ses vastes chantiers d’infrastructures routières sous l’impulsion du chef de l’État, le pays gouro donne de plus en plus l’impression d’être laissé en marge du développement en matière de réseau routier bitumé. Si des efforts notables ont été réalisés dans plusieurs régions du pays, les routes Bouaflé–Zuénoula et Vavoua–Séguéla demeurent aujourd’hui un véritable calvaire pour les transporteurs et les usagers.
Ces axes stratégiques, fortement empruntés au quotidien par les populations locales, commerçants et voyageurs, sont dans un état de dégradation avancé. Les nombreux nids-de-poule, les crevasses et l’irrégularité du terrain transforment chaque voyage en parcours du combattant, réveillant parfois de vieilles douleurs corporelles chez les passagers.

« C’est un trajet qui réveille la sciatique, les douleurs articulaires et, pour certains, même les hémorroïdes », ironisent certains usagers, fatigués d’attendre une réhabilitation pourtant jugée urgente.
Malgré les grands travaux entrepris à l’échelle nationale, le silence des machines sur ces tronçons fait naître un sentiment d’abandon chez les habitants de cette région, pourtant active et fortement engagée dans le développement du pays. Ces routes fortement empruntées pour les échanges entre le centre – ouest et le nord, souffrent de l’absence d’investissements à la hauteur des enjeux économiques et sociaux qu’elles représentent.
Les populations du pays gouro espèrent un engagement rapide des autorités, afin que la réhabilitation de ces axes ne reste pas une promesse lointaine, mais une réalité concrète. Une réhabilitation qui permettrait de désenclaver davantage la région, faciliter le transport des biens et des personnes, et booster l’activité économique locale.
En somme, laisser ces routes dans leur état actuel donnerait un goût d’inachevé à l’ambitieux programme d’infrastructures lancé par le président Alassane Ouattara. Il est temps que le pays gouro bénéficie, lui aussi, à la hauteur de ses besoins, des fruits du développement national.
Par Izou Dine
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