Par La Rédaction
L’annonce a été accueillie avec enthousiasme par le ministère de l’Éducation nationale : 86,58 % de réussite au CEPE 2025, un record national. Le taux surpasse les 83,46 % de 2024, confirmant une progression continue des résultats scolaires au primaire. Mais au-delà des chiffres, la réalité est plus contrastée.
La massification des réussites ne signifie pas forcément amélioration des compétences. Des études récentes sur les compétences réelles des élèves à la sortie du primaire révèlent des lacunes persistantes en lecture, en mathématiques et en expression écrite. Le CEPE devient-il un simple passage symbolique ? Certains enseignants s’inquiètent d’une dérive vers le « tout réussi », au détriment de l’exigence pédagogique.
À cela s’ajoute le problème des disparités régionales. Les taux d’admission dans certaines zones rurales restent nettement inférieurs à ceux d’Abidjan ou de San Pedro, révélant un système éducatif à deux vitesses.
Le défi pour le ministère est donc double : continuer à augmenter le taux d’accès au collège, tout en revalorisant la qualité de l’enseignement de base. Sinon, la réussite au CEPE ne sera qu’une illusion statistique.
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