Par CB | Lementor.net
À la veille de la 65e fête de l’indépendance, le président Alassane Ouattara a surpris par un discours offensif et orienté vers le social. Devant les défis de la vie chère et les aspirations populaires à plus de justice économique, le chef de l’État a annoncé un geste fort : la revalorisation de la « prime exceptionnelle de fin d’année », plus connue sous le nom de « prime ADO », au profit des fonctionnaires et des retraités.
Dès janvier 2026, cette prime passera de un tiers à deux tiers du salaire indiciaire mensuel de base pour les agents en activité. Les retraités ne sont pas en reste : ils percevront ce même taux, calculé sur leur pension, dès septembre 2025. Une décision présentée comme un acte de reconnaissance envers ceux qui font vivre l’administration publique, et un symbole d’équité à l’endroit des anciens serviteurs de l’État.
« Les fruits de la croissance doivent bénéficier à tous, pas seulement aux grands équilibres macroéconomiques », a martelé le président.
Un discours social dans un contexte de tension économique
Dans un ton empreint de fermeté mais aussi de proximité, Alassane Ouattara a reconnu les effets persistants de la conjoncture internationale sur les ménages ivoiriens. Il a rappelé les mesures déjà prises pour en limiter l’impact, notamment le contrôle des prix sur les denrées de première nécessité, les ajustements salariaux dans la fonction publique et les mécanismes d’aide ciblée aux plus vulnérables.
Mais au-delà de ces rappels, le président a voulu projeter un message d’unité nationale et de solidarité active. Il a lancé un appel direct au secteur privé, l’invitant à emboîter le pas de l’État en améliorant les conditions de vie de leurs employés.
« La solidarité ne peut pas être l’affaire de l’État seul. Il faut un effort collectif, partagé. »
Un signal politique avant une année électorale
Alors que le pays entre dans une séquence politique sensible avec l’élection présidentielle prévue en octobre 2025, cette revalorisation de la prime pourrait aussi être interprétée comme un signal d’apaisement et de mobilisation du socle socio-professionnel du pays.
En misant sur des gestes concrets, visibles dans les portefeuilles, le président cherche à réaffirmer son cap : un développement inclusif, qui « ne laisse personne de côté », selon ses propres mots.
Cette sortie, qui mêle promesses sociales et fermeté républicaine, donne le ton de la rentrée politique. Elle s’adresse à la fois aux classes moyennes, aux retraités, aux jeunes et au secteur privé, dans un moment où l’équilibre économique et social est au cœur des préoccupations des Ivoiriens.
Leave a comment