Ahoussou Jeannot, figure politique influente, a récemment pris position en faveur d’un mandat supplémentaire pour le Président Alassane Ouattara. Lors d’une intervention publique, il a défendu l’idée que le véritable programme du chef de l’État ne s’était pleinement déployé qu’à partir de 2020, estimant que ses deux premiers mandats relevaient davantage des coalitions qui l’avaient soutenu que de son propre projet présidentiel.
Cette déclaration relance le débat sur la durée du pouvoir en Côte d’Ivoire et la manière dont les citoyens perçoivent la légitimité des mandats présidentiels. Pour Ahoussou Jeannot, les années de gouvernance entre 2010 et 2020 doivent être attribuées aux alliances entre le PDCI-RDA, le MFA, le RDR et l’UDPCI. En conséquence, il considère que le président Ouattara n’a réellement gouverné en son nom propre que depuis 2020 et mérite ainsi un nouveau mandat pour achever ses réformes.
Son argumentation s’appuie sur une lecture inédite des dynamiques politiques ivoiriennes, qui remet en question la façon dont l’opinion publique évalue le bilan d’un chef d’État. En appelant à cinq années supplémentaires pour Alassane Ouattara, Ahoussou Jeannot met en avant la nécessité de stabilité et de continuité pour la Côte d’Ivoire, un pays marqué par des crises politiques successives.
Cependant, cette proposition ne fait pas l’unanimité. Les partisans de l’alternance démocratique pourraient voir dans cet appel un frein au renouvellement politique et une remise en cause du principe de limitation des mandats. À l’approche des prochaines échéances électorales, ces débats seront déterminants pour l’avenir politique du pays et la place qu’y occuperont les citoyens dans les choix démocratiques à venir.
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