Le procès intenté par l’Alliance pour la Démocratie et la Paix (ADP) contre l’État ivoirien, portant sur l’annulation du parrainage citoyen requis pour l’élection présidentielle, s’est ouvert ce mercredi devant la Cour de justice de la CEDEAO. Mais à peine entamée, l’audience a été renvoyée au 26 juin prochain, une décision qui suscite l’indignation du plaignant, Coulibaly Mamadou Jacob, porte-parole de l’ADP.
« Ce report nous laisse perplexes », a-t-il déclaré dans un communiqué relayé par les médias. « Selon le calendrier établi par la Commission Électorale Indépendante (CEI), la collecte des parrainages débute fin juin. Un retard dans l’examen de cette affaire priverait encore une fois les candidats de leur droit politique, comme ce fut le cas en 2020. »
L’ADP plaide pour une suppression de cette exigence de parrainage citoyen, qu’elle considère comme un obstacle à la pluralité démocratique. Pour Coulibaly Mamadou Jacob, il s’agit de garantir une élection inclusive, où chaque candidat peut présenter librement son projet de société au peuple ivoirien, seul juge légitime.
Dans un appel solennel, le représentant de l’ADP invite la Cour à statuer dans les meilleurs délais afin de permettre l’expression pleine de la démocratie lors de l’échéance présidentielle de 2025.
Ce procès s’inscrit dans un climat politique tendu, à quelques mois d’un scrutin présidentiel aux enjeux majeurs pour l’avenir de la Côte d’Ivoire.
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