Les tensions s’intensifient dans le secteur de l’éducation en Côte d’Ivoire. Les syndicats du ministère de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA) ainsi que ceux de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage (METFPA) annoncent une grève nationale les 3 et 4 avril 2025, avec possibilité de reconduction. Ils réclament notamment l’octroi d’une prime d’incitation et le respect des libertés syndicales.
Les syndicats dénoncent l’inaction du gouvernement face à leurs revendications. Selon eux, après une première mobilisation en octobre 2024, des engagements avaient été pris pour répondre à leurs préoccupations. Un comité d’experts, chargé d’examiner leurs doléances, devait rendre ses conclusions en février 2025. Toutefois, le processus a été retardé, et aucune avancée concrète n’a été enregistrée.
Les enseignants affirment avoir multiplié les rappels, notamment lors de la cérémonie de présentation des vœux en janvier 2025, mais la réunion du Comité consultatif de la Fonction publique a été reportée sine die. De plus, bien que le comité d’experts ait finalement été mis en place le 6 mars, il n’a encore tenu aucune réunion. Face à ce blocage, l’Intersyndicale a saisi le Premier ministre le 7 mars, sans obtenir de réponse.
Par ailleurs, les syndicats dénoncent une répression croissante et des restrictions aux libertés syndicales dans le secteur public. Ces entraves renforcent leur détermination à mener une action d’envergure pour faire entendre leurs revendications.
Réunis en assemblée générale le 6 mars 2025, les syndicats du MENA et du METFPA ont ainsi décidé d’une grève nationale pour exiger :
• L’attribution d’une prime d’incitation aux personnels du secteur de l’Éducation-Formation.
• Le respect des lois garantissant la liberté syndicale et la protection des droits syndicaux.
Les syndicats préviennent que si aucune réponse satisfaisante n’est apportée d’ici le 4 avril, le mouvement sera reconduit. Tout en restant ouverts au dialogue, ils appellent le gouvernement à prendre des décisions rapides afin d’éviter une crise prolongée dans ce secteur clé du développement national.
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