Yapo Valérie ex membre du Secrétariat exécutif du PDCI-RDA a animé une conférence de presse ce 19 février à Cocody.
Face à la presse, la dame d’Agboville a craché sur sa radiation du plus vieux parti politique de Côte d’Ivoire.
Loin de se laisser faire après sa récente exclusion temporaire des instances dirigeantes du parti, Yapo Valérie a fermement réagi à la décision prise par le Conseil de discipline du PDCI-RDA. « Je ne reconnais pas le Conseil de discipline. Je suis membre du bureau politique élu depuis le congrès ordinaire de 2013 et seul un congrès ordinaire peut m’exclure. Je me considère comme membre du bureau politique du PDCI-RDA et je ne reconnais pas les décisions de ce conseil de discipline », a-t-elle clarifié dans un communiqué.
Cette réaction montre l’intensification des tensions au sein du parti historique. Yapo Valérie, qui a régulièrement dénoncé la gestion du président Tidjane Thiam, voit dans cette décision une tentative de la part de la direction actuelle de l’écarter de manière illégitime. Elle n’est d’ailleurs pas la seule à se rebeller contre la direction du PDCI-RDA, puisque Jean-Louis Billon, délégué de Dabakala et candidat déclaré à la présidentielle de 2025, fait également l’objet d’une procédure disciplinaire au sein du parti.
Yapo Valérie et Jean-Louis Billon partagent des positions similaires sur plusieurs dossiers, notamment sur la question de la direction du PDCI-RDA, et se montrent résolus à contester ce qu’ils considèrent comme une gestion unilatérale et non démocratique du parti sous la présidence de Tidjane Thiam.
Pour rappel, l’exclusion temporaire de Yapo Valérie est intervenue à la suite de ses prises de position publiques contre le président du parti, qu’elle accuse de mener le PDCI-RDA à la dérive. Ces tensions viennent s’ajouter à un climat de plus en plus tendu au sein du PDCI-RDA, alors que les échéances électorales de 2025 approchent à grands pas.
Le recours au Conseil de discipline, de même que l’action judiciaire lancée par certains membres du parti, témoignent de la fragilité de la situation interne au PDCI-RDA. Les prochaines semaines risquent d’être cruciales pour l’avenir de ce vieux parti, alors que les luttes de pouvoir et les querelles internes risquent de se multiplier à l’approche de l’élection présidentielle.
La crise au sein du PDCI-RDA semble désormais inévitablement liée à des affrontements personnels entre ses membres, mais aussi à une question essentielle de légitimité et de leadership, qui pourrait bien redéfinir la trajectoire politique du parti à l’avenir.
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