«Merci pour le travail important que tu fais au niveau de la présidence avec les partis politiques qui ne sont pas dans le gouvernement. Je ne dirai pas les partis politiques d’opposition, parce que ce sont des frères. Ce sont nos frères nous ne les considérons pas comme des opposants. Nous les considérons comme des frères qui vont nous rejoindre bientôt. Grace à tes talents d’avocat, de grande courtoisie tu sauras les convaincre. » Ses propos sont tirés de l’allocution du président de la république tenue ce jour à Didiévi.
On se souvient à cet effet, que depuis la libération de plusieurs prisonniers politiques, le climat politique s’est un peu apaisé. La semaine dernière une rencontre à la demande du FPI s’est tenue au siège du parti de Ouattara avec en ordre du jour la question liée aux états généraux de la république (EGR). Si les deux partis avaient à cette rencontre étalée leur divergence sur cette question, cette rencontre a été saluée par plusieurs observateurs de la classe politique ivoirienne. En effet, depuis plus de 10 ans, ces deux partis avaient rompus tout dialogue, se contentant de se répondre par presse interposée.
Cette rencontre qui marquait la reprise du dialogue rompu entre les deux partis politiques depuis plus d’une décennie devrait pourtant « solder le contentieux de la crise postélectorale ». Selon les deux partis, la rencontre s’est déroulée dans un climat « empreint de grande convivialité » où les échanges ont été « francs et sincères », dans un esprit « fraternel et de considération mutuelle ».
Le RDR avait félicité le FPI d’avoir initié cette rencontre et réitéré son refus pour l’organisation des états généraux, estimant qu’à l’état actuel des débats, l’organisation de ces assises ne pouvait pas apporter des solutions aux problèmes de la nation. Toutefois, ils ont dit être ouvert au dialogue politique. Le RDR soutient que les discussions peuvent continuer sur ces sujets, soit au niveau du Cadre permanent de dialogue (CPD), ou même à l’intérieur de certaines institutions nationales qui ont la compétence de travailler sur ces questions.
« Nous ne croyons pas que de tels grands fora puissent aujourd’hui aider les problèmes des gens. Cependant, la direction du RDR reste ouverte au dialogue politique », a affirmé Amadou Soumahoro, le Secrétaire général intérimaire du RDR.
Le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara avait qualifié le 29 novembre dernier à Bouaké (379 kms au Nord d’Abidjan) cette proposition de « perte de temps » et a invité son opposition à se mettre au travail en vue de la présidentielle d’octobre 2015.
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