Par La Rédaction
Dans sa marche résolue vers un avenir plus vert et durable, la Côte d’Ivoire vient de franchir un pas décisif avec le lancement d’un projet pionnier à Divo : la construction de la toute première centrale biomasse connectée au réseau électrique national. Fruit d’un accord de 3 millions de dollars, ce projet novateur sera alimenté par les résidus de cacao et de caoutchouc, deux cultures emblématiques du pays, transformant ainsi des déchets agricoles en énergie propre.
Située dans la région du Lôh-Djiboua, l’une des principales zones de production de cacao et d’hévéa, la ville de Divo se positionne désormais comme un maillon stratégique de la transition énergétique nationale. Le projet permettra non seulement de valoriser des tonnes de déchets agricoles jusqu’alors sous-exploités, mais aussi de produire une électricité renouvelable, locale, et stable, en complément du mix énergétique ivoirien encore largement dominé par les énergies fossiles et l’hydroélectricité.
Au-delà de l’aspect environnemental, cette centrale biomasse représente un levier économique et social majeur. Elle générera des emplois directs dans la construction et l’exploitation, et créera également une chaîne de valeur autour de la collecte, du tri et de la transformation des résidus végétaux. Pour les producteurs locaux de cacao et d’hévéa, c’est une nouvelle source de revenus qui s’ouvre à travers la vente de déchets autrefois inutilisés.
Ce projet s’inscrit dans la vision gouvernementale portée par le Plan National de Développement (PND) 2021–2025, qui fait de la transition énergétique un axe prioritaire. Il traduit l’ambition de la Côte d’Ivoire de porter la part des énergies renouvelables à 42 % dans le mix énergétique d’ici 2030, conformément à ses engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat.
Divo devient ainsi un laboratoire d’innovation énergétique et un symbole d’une Côte d’Ivoire tournée vers la durabilité, l’efficience énergétique et la valorisation intelligente de ses ressources agricoles. Une dynamique saluée par les partenaires techniques et financiers du pays, qui voient dans cette initiative un modèle reproductible à l’échelle sous-régionale. À l’heure où les enjeux climatiques s’imposent à tous, ce projet biomasse est bien plus qu’une centrale : il est le témoin d’un virage stratégique porteur d’avenir.
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