Par CB | Lementor.net
En partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), elle a lancé l’initiative « Dialogue politique des Jeunes Champions de la Paix », qui ambitionne de former de jeunes leaders capables d’apaiser les tensions. Trente jeunes, issus aussi bien des partis politiques (RHDP, PPA-CI, PDCI-RDA, FPI, COJEP) que de la société civile, ont suivi en juillet une session intensive à Yamoussoukro.
Au menu : leadership démocratique, gestion des conflits, communication responsable et techniques de médiation.
Lors de la cérémonie de clôture, Matthijs Van Eeuwen, chef de mission adjoint à l’ambassade, a livré un message d’espérance : « Vous n’êtes pas seulement trente jeunes réunis autour de valeurs communes. Vous êtes le visage de l’avenir de ce pays, un pays où 75 % de la population a moins de 35 ans. »
Dès septembre, ces jeunes « champions » iront à la rencontre des communautés dans les villes, villages, écoles et universités pour porter un discours de tolérance et de non-violence. Leur action ne se limitera pas aux rencontres physiques : radios locales, réseaux sociaux et plateaux télé leur serviront aussi de relais pour sensibiliser la jeunesse à un débat politique apaisé.
Cette mobilisation vise à créer un réseau de plusieurs milliers de médiateurs de proximité avant l’échéance électorale d’octobre. Un enjeu crucial quand on sait que, selon les statistiques, seulement 33,7 % des jeunes de 18 à 34 ans avaient voté en 2015, et que moins de 2 % occupent des responsabilités au sein des partis.
Pour les Pays-Bas, soutenir ce programme, c’est investir dans une démocratie plus représentative et prévenir les crises avant qu’elles n’éclatent. « Dans quelques mois, vous serez les voix qui appellent au calme quand la tension montera », a insisté le diplomate néerlandais.
Mais l’initiative dépasse le cadre immédiat du scrutin. Elle cherche à forger une génération durable de citoyens engagés, capables de défendre les valeurs républicaines et de bâtir une culture de paix au long cours. Dans un pays marqué par de lourds antécédents électoraux, la démarche ouvre une perspective nouvelle : celle d’une jeunesse non plus simple spectatrice, mais acteur central de la stabilité démocratique ivoirienne.
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