Ils sont trop souvent pris à défaut, mais Bamba Souleyman et Zokora Didier contrôlent la tour défensive des Eléphants depuis quatre ans. Aune semaine du Mondial 2014, cette paire centrale, qui continue de donner des frayeurs aux Ivoiriens, n’est toujours pas bien rodée. Sont trop souvent pris à défaut, mais Bamba Souleyman et Zokora Didier contrôlent la tour défensive des Eléphants depuis quatre ans. A une semaine du Mondial 2014, cette paire centrale, qui continue de donner des frayeurs aux Ivoiriens, n’est toujours pas bien rodée.
François Zahoui l’a lancé dès sa prise de fonction en 2010, en faisant reculer Zokora, alors milieu de terrain en défense centrale, et en préférant Bamba Souleyman à Kolo Touré. Depuis quatre ans donc, l’axe central de l’arrière-garde ivoirienne est amarrée autour de la paire Zokora – Bamba. C’est avec ce duo que la Côte d’Ivoire a disputé la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2012, au Gabon et en Guinée équatoriale, puis en Afrique du Sud(2013). Lors du tournoi continental en Afrique centrale, la Côte d’Ivoire avait réalisé six clean sheet (match sans prendre de but) en six matchs jusqu’à
la finale perdue face à la Zambie (0-0,4 tab 2). A l’époque, cette combinaison était sûre, et les Ivoiriens pouvaient s’enorgueillir d’avoir fait mieux que les équipes de l’Italie et de l’Espagne, qui n’ont encaissé, chacune, que deux buts avant d’être sacrées, respectivement, Championnes du Monde en2006 et d’Europe en 2012. Nous étions alors, à une belle époque. Aujourd’hui, le poids des ans pour l’un, et le manque de compétition pour l’autre, en club surtout, ont fait chuter drastiquement le niveau des deux cerbères.
Ce n’est un secret pour personne. Zokora Didier et Bamba Souleyman n’ont pas eu de meilleurs rapports avec les dirigeants de leur club, Trabzonspor (Ligue 1 turque). Le premier n’a pas terminé son contrat, résilié avant la fin de la saison, et le second, blessé en janvier 2014, était devenu un boulet trop lourd à trainer.
Ainsi, les deux internationaux ivoiriens n’ont pas suffisamment joué en club. Pourtant en sélection, ils ont toujours joui de la confiance de Sabri Lamouchi, nonobstant la porosité de leur tandem promené par des Nigérians euphoriques, un soir à Rustenburg en 2013 (défaite 2-1, en quarts de finale de la Can) et récemment par la Bosnie (2-1). Lors des éliminatoires du Mondial brésilien, malgré six buts encaissés, Zokora et Bamba ont toujours été les premiers choix du Français. « Bamba fait partie du futur de la sélection. Le projet défensif de la sélection tourne autour de lui », avait-t-il clamé après la défaite en match amical face au Mexique en août 2013 (4-1), lors d’une conférence de presse à Marcory. Concernant Zokora, Lamouchi a toujours avancé, malgré les écarts du joueur pour un problème de brassard, il y a quelques mois, «qu’il compte pour la sélection. C’est le plus capé et son expérience est utile au groupe». Alors comment deux joueurs, qui ont la confiance (totale !) de leur coach peuvent-ils être aussi peu rassurants ? L’âge de Zokora (34 ans) et la situation de Bamba, qui joue très peu en club, depuis Hibernian, en Ecosse jusqu’à Trabzonspor, justifient assurément ces atermoiements. Le mauvais repli défensif et les placements approximatifs de l’ensemble du groupe en sont d’autres raisons. En tout état de cause, les sentinelles des pachydermes doivent gommer leurs récurrents errements avant d’affronter les redoutables attaquants japonais, Kagawa et Hon da, le14 juin prochain. Lamouchi en a conscience qu’il a changé son axe lors de la victoire (2-1) face au Salvador, hier nuit, en associant Kolo à Bamba, avec Zokora sur la touche. Est-ce la nouvelle charnière ? Wait and see !
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