Par AN | Lementor.net
Les chefs traditionnels du département d’Agboville ont tenu à faire entendre leur voix face à la prolifération de fausses informations sur les réseaux sociaux. Réunis le lundi 20 octobre 2025 à la préfecture, en présence des autorités administratives et sécuritaires, ils ont dénoncé des manœuvres visant à semer la peur et à ternir l’image d’une région connue pour sa stabilité et son attachement à la paix.
S’exprimant au nom de la chefferie, Nanan N’dori Joseph, porte-parole des têtes couronnées, a fustigé les publications accusant les chefs de village d’avoir perçu cinq millions de francs CFA chacun pour « trahir la cause du peuple ».
« Ceux qui diffusent ces propos oublient que les chefs ne sont ni des acteurs politiques ni des ennemis de leur propre pays », a-t-il répliqué, tout en invitant les auteurs de ces allégations à produire des preuves tangibles.
Selon lui, ces rumeurs ont pour seul but de créer la confusion et d’installer un climat de méfiance à l’approche du vote.
« Nous refusons que notre région soit présentée comme une zone de rébellion. Ceux qui veulent semer le désordre n’ont qu’à aller le faire ailleurs », a-t-il martelé, réaffirmant l’attachement des populations Abbey au vivre-ensemble et à la démocratie.
Cette mise au point intervient dans un contexte sécuritaire tendu, marqué la veille par la mort tragique du sous-lieutenant Daniogo Klénon Lassina, officier de la gendarmerie nationale, tué lors d’une patrouille sur l’axe Agboville–Azaguié. Selon un communiqué officiel, le détachement qu’il dirigeait a essuyé des tirs d’armes à feu à environ 500 mètres de Grand Yapo, provoquant une vive émotion et un renforcement du dispositif sécuritaire dans la zone.
À ce sujet, Nanan N’dori Joseph a révélé que deux suspects présumés ont été interpellés et remis aux autorités compétentes.
« Les vérifications ont montré qu’ils ne sont pas originaires d’Agboville. Ils sont venus d’ailleurs pour semer le chaos. Heureusement, deux d’entre eux ont été arrêtés et devront expliquer qui les a envoyés », a-t-il déclaré.
Le chef traditionnel a également déploré l’attitude de certains jeunes ayant érigé des barrages sur les routes le matin même de la rencontre, avant d’appeler à la responsabilité.
« Nous invitons la jeunesse à se désolidariser de toute action de trouble. La paix doit primer sur toute ambition politique », a-t-il insisté.
Les chefs traditionnels ont enfin rappelé leur rôle de garants de la cohésion et de la stabilité dans le département, réaffirmant leur engagement à accompagner l’État dans la réussite du scrutin du 25 octobre.
« Notre mission est de veiller à ce que l’élection se déroule dans la sérénité. Restons vigilants et ne nous laissons pas manipuler par les rumeurs », a conclu Nanan N’dori Joseph.
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