Paris met un terme à sa présence militaire aérienne au Tchad, marquant la fin d’une coopération stratégique de plusieurs décennies avec N’Djamena.
Mardi, les avions de chasse français basés au Tchad ont amorcé leur retrait depuis la base aérienne de Kossei, à N’Djamena. Deux Mirage 2000D, accompagnés d’un avion ravitailleur, ont quitté le pays peu avant 12h30 GMT, suivis d’un troisième appareil. Cette décision intervient après la résiliation par le Tchad, le 28 novembre, de l’accord de défense qui liait les deux pays depuis leur indépendance.
Symboles de la coopération militaire franco-tchadienne, ces avions assuraient formation, entraînement et appui aux forces tchadiennes. La France, confirmant la fermeture de la base de Kossei, a estimé que “la présence de ce détachement ne se justifie plus après la rupture de l’accord”.
Ce retrait illustre un réalignement stratégique plus large de la présence militaire française en Afrique, après les départs du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Le Tchad, jusqu’ici pilier des opérations françaises au Sahel contre le terrorisme, incarne désormais les tensions croissantes entre Paris et ses anciens partenaires africains, dans un contexte de revendications souverainistes grandissantes.
Le départ des Mirage 2000D marque ainsi la fin d’une ère et ouvre une nouvelle phase dans les relations franco-tchadiennes, redéfinies sur des bases moins militarisées et plus consultatives.
Leave a comment