Une alerte météo déclenchée pour prévenir des risques d’inondation
Ce samedi 17 mai 2025, la Direction générale de la météorologie nationale a déclenché une alerte de vigilance jaune pour plusieurs zones du pays. L’annonce concerne notamment le district d’Abidjan, en particulier les communes de Bingerville et Port-Bouët, ainsi que les régions du Bounkani, du Cavally, du Folon, de la Mé et du Sud-Comoé. Ces zones sont susceptibles de connaître d’importantes précipitations entre le 17 et le 18 mai, accompagnées de vents violents et d’orages.
Cette vigilance météorologique intervient dans un contexte où la saison des pluies s’intensifie sur l’ensemble du territoire national, avec déjà plusieurs cas d’inondations signalés ces dernières semaines à Abobo, Yopougon ou encore dans les localités de l’intérieur. L’an dernier, des épisodes similaires avaient causé la mort de plusieurs personnes et des dizaines de familles s’étaient retrouvées sans abri.
Les autorités appellent à la prudence
Dans un communiqué relayé par les médias nationaux, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a invité les populations vivant dans les zones à risques à prendre des précautions, notamment en évitant de stationner ou de circuler sous les lignes électriques pendant les orages, en évacuant les points bas en cas de montée des eaux, et en surveillant les caniveaux qui pourraient déborder.
Les services de secours, notamment les pompiers civils, ont été mis en alerte, et les comités locaux de gestion des catastrophes ont été instruits pour renforcer la sensibilisation communautaire dans les quartiers sensibles comme Gesco, Anonkoi-Kouté ou Grand-Bassam. Les autorités locales sont également mobilisées pour vérifier le bon écoulement des eaux dans les caniveaux et bassins de rétention.
Une saison des pluies qui s’annonce intense
Selon les prévisions des climatologues ivoiriens, les précipitations de cette année pourraient dépasser celles enregistrées en 2022 et 2023. Ce phénomène serait lié à la persistance d’une forte humidité dans le golfe de Guinée et à des perturbations atmosphériques venues du Sahel. La capitale économique, fortement urbanisée et souvent mal drainée, reste particulièrement vulnérable face à ces aléas climatiques.
À l’échelle gouvernementale, le ministère de l’Assainissement et de la Salubrité poursuit son plan d’urgence d’entretien des ouvrages de drainage, même si de nombreux experts appellent à une solution structurelle : revoir en profondeur le schéma d’urbanisme d’Abidjan, renforcer les normes de construction et interdire définitivement les habitats précaires dans les zones inondables.
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