Samedi, ils se sont donné en spectacle, comme des chiffonniers, devant leurs militants. Démontrant, ainsi, que la crise qui mine leur formation politique, depuis leur chute du pouvoir, est aussi profonde qu’on le soupçonne. Et, le Fpi est en train d’aller à vau-l’eau. Samedi, des cadres, en panne sans doute d’arguments, ont carrément pris les gants pour en découdre. Et, aussi et surtout, pour vider leurs contentieux après des échanges verbaux très houleux et très épicés.
En fait, ce n’est un secret pour personne, au Fpi, le ver est, bien longtemps, dans le fruit. Une guerre à fleurets mouchetés, mal étouffée, entre les clans faisait déjà rage avant qu’elle n’éclate au grand jour. Ils ont beau tenter de minimiser l’impact de la crise née du chamboulement opéré dans l’organigramme du secrétariat général du parti de la rose au poing, mais il est là, et bien réel.
Il a eu même le chic d’ouvrir la boîte de pandore pour découvrir la méchante rivalité entre les cadres de ce parti. Et, mettre aussi à nu leurs égos, surtout, surdimensionnés. Sabre au clair, les protagonistes ont franchi la ligne rouge. D’aucuns disent même qu’ils sont arrivés au point de non retour. Personne n’aurait imaginé Moïse Lida Kouassi et Abouo Ndori Raymond, ces deux icônes du parti de Laurent Gbagbo, en venir aux mains. Mais, ils l’ont fait au mépris de leur rang et de leur grade.
Une réunion au haut sommet qui se termine dans la cohue totale et dans les invectives. C’est alarmant pour ce parti qui nous avait habitués à la rigueur disciplinaire de ses cadres.
Et, c’est à croire que le gouvernail n’est plus tenu. Depuis que le refondateur en chef, Laurent Gbagbo, s’est retrouvé dans les liens de la détention, dans le pénitencier de Scheveningen (Hollande), les cadres ont du mal à s’accorder autour d’un leader en attendant le retour(?) du frontiste en chef, Laurent Gbagbo.
Affi N’Guessan, l’actuel gardien de la maison, est fortement contestée au point qu’on lui demande de convoquer, avant la fin de l’année, un congrès s’il veut se légitimer. Mais, avant d’en arriver là, il faut recoller les morceaux. Toute chose qui ne sera pas facile. Tant ce qui les divise est grand. Preuve. Hier, des militants gonflés à bloc et très remontés contre l’actuelle direction se sont invités au siège provisoire du Fpi. Ils ont tout cassé avant de se retirer des lieux.
K Marras. D
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